L’armée de l’Air et de l’Espace, une histoire de famille à Ambérieu #2

30/09/2022

Sur la BA 278, l’armée de l’Air et de l’Espace peut vite devenir une histoire de famille ! Découvrez le portrait de l’Ingénieur Cadre Technico-commercial Floriane, petite-fille du du major A. Juso.

Le recrutement de l’Ingénieur Cadre Technico-commercial (ICT) Floriane à l’Atelier industriel de l’aéronautique (AIA) d’Ambérieu-en-Bugey en novembre 2020 n’est pas dû au hasard : spécialiste en gestion de production, la jeune femme a souhaité marcher sur les pas de son grand-père, le major Antoine Juso, qui y a passé les sept dernières années de sa carrière.


Racontez-nous l’histoire de votre grand-père :

Mon grand-père, Antoine Juso, était pied-noir espagnol en Algérie. L’aîné d’une fratrie de 13 enfants, il s’est engagé dans l’armée de l’air en 1954 après un diplôme de menuiserie, pour subvenir aux besoins de sa famille ; car son père, revenu de la guerre avec une jambe en moins, ne pouvait plus exercer son métier de maçon.
Mon grand-père y a finalement passé toute sa carrière, comme sous-officier mécanicien à des postes de menuisier, bourrelier et peintre. Pendant 30 années, il a été affecté d’abord en Algérie, puis à Metz, à Lyon, à Madagascar, à Reims, pour finir sur la base aérienne 278 d’Ambérieu-en-Bugey de 1977 à 1984, en tant que chef de l’atelier peinture – bourrellerie.

Et votre parcours ?

Je suis née en 1987 et, même si mon grand-père avait déjà quitté l’armée, j’ai toujours baigné dans le monde militaire. Je voulais même m’engager ! Mais il m’a aussi appris la menuiserie et je faisais toutes sortes de travaux avec lui. Alors, après mon bac, j’ai voulu travailler dans l’artisanat mais ma mère m’a poussée à poursuivre mes études.
À la recherche de concret, j’ai opté pour un BTS conception industrialisation microtechnique (CIM) au cours duquel j’ai appris à réaliser un projet de bout en bout : de la conception en CAO à la production. Toujours sous l’impulsion de ma mère et galvanisée par ma réussite au BTS (10 ème académique de Rhône-Alpes !) j’ai continué ma formation à l’Institut des Technique d’ingénieurs de l’industrie (ITII) à Lyon, en alternance chez un équipementier automobile, avec beaucoup de déplacements à l’étranger.
Une fois diplômée ingénieure, j’ai été recrutée dans une entreprise de vente de machines-outils en Alsace, où j’ai occupé plusieurs postes : d’abord chef de projet industriel pour développer les fournisseurs à l’étranger avec là encore de nombreux déplacement à l’étranger, puis j’ai demandé ma mutation dans l’usine automobile afin de prendre la responsabilité de la gestion opérationnelle de la production. C’est dans ce secteur que j’ai commencé à travailler de manière approfondie sur SAP (un logiciel de gestion de production, équivalent de notre logiciel SAPHIR) et, après quatre ans à ce poste j’ai été promue responsable des approvisionnements de l’intégralité du site (2300 personnes) !
Mais le COVID-19 est passé par là et j’ai ressenti le besoin de me rapprocher de ma famille, dans le Bugey. C’est à ce moment-là que je suis tombée sur l’offre de l’AIA qui cherchait à recruter son chef de bureau SAPHIR. Ça a été comme une évidence pour moi !

Quel lien votre famille garde-t-elle avec l’armée de l’air ?

Après son départ à la retraite et jusqu’à son décès en 2008, mon grand-père est resté très attaché à l’armée de l’Air, ses valeurs et particulièrement à la base d’Ambérieu.
Il était aussi engagé dans les associations, notamment en tant que porte-drapeau à Torcieu : depuis toute petite, j’ai toujours assisté aux cérémonies en famille.
Les traditions militaires sont vraiment ancrées dans notre histoire familiale et, bien sûr, tous les souvenirs de sa carrière ornent encore la maison de ma grand-mère : les images d’avions, les médailles, des coquillages de Madagascar et surtout beaucoup de documents et de photos ! Alors, la première chose que j’ai demandé à voir quand je suis arrivée sur la base en novembre 2020, ce sont les ateliers dans lesquels mon grand-père a travaillé.
À chaque fois que mon regard se portait sur un équipement, je me disais qu’il avait peut-être contribué à sa fabrication, ou qu’il avait peut-être travaillé sur ces machines. Ce fut vraiment une visite très intense et émouvante pour moi.

Une histoire de famille

Major Antoine LUSO

Major Antoine Juso, grand-père de Floriane

Dans un atelier

Dans un atelier

Dans un atelier