Les coiffes des sous-officiers de l'armée de l'Air et de l'Espace à la jambe des Aviateurs.

Baptême de la promotion des sous-officiers des promotions 2021

Jeudi 16 juin 2022, 850 élèves sous-officiers participent au baptême des promotions de l'année 2021.

Le parrain de la promotion

Pierre Aniort est né le 10 mai 1947 à Perpignan dans les Pyrénées orientales. À 24 ans il signe un contrat d’engagement de 5 ans au titre du personnel non naviguant spécialiste le 17 novembre 1971. Il est pris en compte à cette date à l’École de formation initiale des sous-officiers (EFISO) sur la base aérienne 726 de Nîmes pour y suivre sa formation militaire initiale. En mai 1972, il rejoint l’École technique de l’armée de l’air (ETAA) de Rochefort pour y suivre sa formation de certifié élémentaire dans la spécialisation calculateur sol.

Il est nommé sergent le 1er novembre 1973. À l’issue de sa formation professionnelle, il rejoint le 6 novembre, le dépôt d’armes et munitions spéciales (DAMS) 11.200 sur la base aérienne 200 d’Apt. Il participe à l’alerte opérationnelle comme « sous-officier permanence dépannage SILO ». Désireux de progresser, il est reçu au concours de l’École militaire de l’air (EMA) en avril 1975. Il rejoint la base aérienne 701 de Salon-de-Provence le 2 septembre suivant et débute sa formation d’élève officier mécanicien. À l’été 1976, il opte pour un changement de corps et la spécialité 0920 « fusillé commando ». Promu sous-lieutenant, il rejoint le Centre d’instruction des fusiliers commandos (CIFC) de la base aérienne 901 de Drachenbronn.

Promu lieutenant le 1er septembre 1977, il rejoint le commandement des promotions (CDP 03.312) de Salon-de-Provence puis effectue son stage de spécialisation officier fusilier commando au (GFCA 03.318) de Nîmes. À l’été suivant, il est affecté à la Section sécurité nucléaire (SSN 22.116) sur la base aérienne 116 de Luxeuil. Le 26 août 1980, il rejoint les Moyens sécurité protection (E.P. 29.301) sur la base aérienne 125 d’Istres. Officier intervention filtrage, il met son dynamisme, et ses facultés d’analyse au service du développement du niveau opérationnel du cynogroupe.

Promu capitaine le 1er août 1981, il prend le commandement de l’escadron protection (EP 42.944) sur la base aérienne 944 de Narbonne. Dès son arrivée, il s’investit dans la refonte du plan particulier de protection et obtient de très bons résultats lors de l’exercice d’évaluation EXLOG 82. Il est détaché au Liban comme observateur français sous mandat ONU le 31 mai 1984. Le 6 juin 1984 à 11h40, de permanence au poste d’observation à Beyrouth, il est victime d’un tir isolé. Gravement blessé, intransportable, les secours qui lui sont prodigués restent vains. Il décède à 12h23.

Le capitaine Pierre Aniort, détaché au service de la Paix à Beyrouth, est mort dans l’accomplissement de son devoir d’observateur. Reconnu « mort pour la France », il est nommé chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur à titre posthume le 9 août 1984, date à laquelle il reçoit aussi à titre posthume la Croix de la valeur militaire avec palme. Il a notamment été cité par le général Aoun, chef de l’Armée libanaise, dans les termes suivants : « Membre des observateurs français, choisis pour l’observation du cessez-le-feu sur la ligne de démarcation à Beyrouth le 01 juin 1984 ; touché le 6 juin 1984, lors de sa mission dans l’immeuble de la banque de Syrie et du Liban, par des éclats de balles explosives, balles reçues à la tête et au côté, provoquant la mort. ». Il a reçu la croix de guerre du Liban et la médaille des blessés du Liban.

Photographie du parrain de la promotion Pierre Aniort
Le parrain de la promotion Pierre Aniort.