« Caraïbes 2022 » : dix aéronefs français et étrangers déployés aux Antilles

L’objectif de cet exercice était de maintenir le niveau d’intervention des forces face à une catastrophe naturelle majeure, sur le territoire national ou à l’étranger, dans la zone Caraïbe. Cette année, les FAA ont imaginé une cinématique fictive dans laquelle un premier ouragan passait sur la Guadeloupe le 8 juin, et un second sur Saint-Martin le 15 juin. Ce scénario exigeant, déjà observé en situation réelle comme avec l’enchaînement des ouragans Irma et Maria en 2017, a permis aux FAA et à ses partenaires civils et militaires de jouer toutes les phases d’une opération réelle sur quatre zones : Saint-Martin, Basse-Terre et Grande-Terre en Guadeloupe ainsi que Marie-Galante. Piloté au niveau du centre opérationnel des FAA, la coordination s’est effectuée depuis la Martinique. Planification, reconnaissance, déploiement, sécurisation, assistance, évacuation, désengagement sont autant d’étapes incontournables d’une intervention militaire en cas de catastrophe naturelle (CATNAT), que les forces armées doivent parfaitement maîtriser pour porter rapidement assistance à la population.

Pour les besoins de l’exercice, les Forces armées en Guyane (FAG) ont déployé un hélicoptère Puma et un avion de transport Casa, depuis la base aérienne (BA) 367 de Cayenne-Rochambeau. Adaptés aux missions d’assistance aux populations, ces appareils sont complémentaires et offrent de multiples capacités pour répondre avec flexibilité à l’urgence de la situation. L’appareil Casa peut réaliser des missions de transport logistique entre les différentes plateformes, ainsi que des missions de largage de matériel et de personnel. Il permet aussi de soutenir les endroits inaccessibles, et de réaliser des missions d’évacuation sanitaire et de secours en mer. Le Puma permet quant à lui d’atteindre des zones isolées pour livrer du matériel, porter secours aux personnes et acheminer des renforts.

Ces moyens de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) ont stationné sur le pôle aéronautique étatique (PAE) du Lamentin et ont été complétés par des moyens embarqués de la Marine nationale. L’hélicoptère Panther, l’hélicoptère Dauphin et le drone S100 V2 ont également participé à cet exercice en opérant depuis le porte-hélicoptères amphibie Mistral dans le cadre de sa mission « Jeanne d’Arc ». Des forces partenaires ont participé à l’exercice « Caraïbes 2022 », avec notamment six avions MV-22 Osprey de l’escadron VMM-266 de l’armée américaine. Le VMM-266 est une unité subordonnée au Marine Air Group (MAG) 26, situé sur la BA des US Marine à New River, en Caroline du Nord. L’appareil MV-22 Osprey est capable de transporter des troupes de combat et du fret, de jour comme de nuit, quelles que soient les conditions météorologiques.

La cellule air du poste de commandement interarmées a coordonné la mise en œuvre de l’ensemble des moyens aériens présents pour cet exercice. Elle a optimisé la capacité de projection de renforts et de matériel, pour garantir l’efficacité de la mise en œuvre de l’aide d’urgence et de l’organisation des renforts. Cet exercice de grande ampleur au service des populations des Antilles a démontré le savoir-faire des forces dans cette région soumise à un risque cyclonique fort. L’exercice « Caraïbes 2022 » a permis de mettre en avant l’importance du vecteur aérien dans un environnement dégradé, et de parfaire la réactivité des équipages militaires.