08/07/2022
Dédié à la préparation au combat des flottes A400M françaises et européennes, l’exercice était axé sur l’entraînement au posé sur piste sommaire. À 8h45, le premier A400M Atlas français de la journée s’est posé sur la piste sommaire de la BA 278 d’Ambérieu. Sur place depuis 6h pour réaliser les derniers travaux avant les manœuvres de la journée, les spécialistes du 25e régiment du génie de l’air (RGA) ont accueilli l’aéronef via leur radio.
Les A400M des différentes nations se sont relayés sur la piste, tout au long de la journée. Entre chaque créneau, les experts du 25e RGA prenaient leur véhicule pour reconnaître la piste, et faire état des potentielles dégradations de surface occasionnées par les posés et les touch and go des géants du transport. « La piste sommaire d’Ambérieu est homologuée depuis plusieurs années, mais nous vérifions à chaque utilisation que sa portance permette le posé d’aéronefs aussi imposants que l’A400M, explique le lieutenant Enguerran. Nous assurons des relevés sur plusieurs couches du sol. Pour chaque couche de 10 cm, nous avons des références permettant de valider le posé de différents aéronefs. Pour l’A400M, nous allons jusqu’à 60 cm sous terre, alors qu’avec un Casa par exemple, l’investigation descend jusqu’à 30 cm », ajoute-t-il.
En milieu de journée, le « 25 » dispose d’un créneau pour évaluer plus en profondeur l’état de la piste. « Il va falloir travailler cette partie, annonce en ce sens le sergent-chef Alexandre à ses techniciens. Au fur et à mesure des posés, le sol vibre et les cailloux remontent à la surface, explique-t-il. Il va falloir que l’on ajoute du matériau dessus, comme de la terre, et que l’on compacte de nouveau le terrain. » Tout en regardant leurs montres pour évaluer le temps restant avant le retour des aéronefs, les sapeurs de l’air se sont affairés entre leurs engins de travaux et l’inspection de leur travail.
Était aussi présent un A400M de l’armée de l’air allemande qui, après avoir reçu du sol les dernières conditions météo et de piste, a touché le terrain avant de remonter dans les airs. Quelques dizaines de tours plus tard, l’avion a repris la direction de la BA 123 d’Orléans. « Il reste encore plusieurs créneaux aujourd’hui, les Belges, Anglais et Espagnols vont travailler à la suite. Nous allons continuer à vérifier s’il y a de gros dégâts entre chaque A400M, et ferons un état des lieux plus poussé une fois les vols terminés », a précisé le lieutenant Enguerran.
Sur le terrain comme avec cet exercice international, en première ligne sur tous les entraînements et opérations de l’armée de l’Air et de l’Espace nécessitant des posés sommaires, le 25e RGA s’impose comme un élément clé de la force de l’arme aérienne.