Sommet de la PFUE : le château de Versailles sous une bulle de protection

16/03/2022

Jeudi 10 et vendredi 11 mars 2022 les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne, le président du Conseil européen et la présidente de la Commission européenne se sont réunis à Versailles.

L’armée de l’Air et de l’Espace, via son Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), a mis en place un important dispositif de sécurisation de l’espace aérien.

Cette réunion informelle prévue de longue date dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFUE) a pris une importance particulière avec, à l’ordre du jour, la guerre en Ukraine et les conséquences à en tirer pour l’Union européenne en matière de souveraineté.

De nombreux moyens de l’armée de l’Air et de l’Espace, au sol et en vol, ont été engagés sur un dispositif particulier de sûreté aérienne (DPSA), déployé dans un cadre interministériel plus large de protection de l’événement.

Depuis le site militaire de Cinq-Mars-la-Pile, les contrôleurs du centre de détection et de contrôle (CDC) ont pu s’appuyer sur le maillage des radars civils et militaires pour établir la situation aérienne dans la zone en temps réel. Un avion radar E-3F complétait la couverture radar en vol.

Bien visibles dans le ciel de la capitale, des hélicoptères Fennec ont assuré des missions de surveillance autour du site, tout comme des PC-21, utilisés comme « guets à vue » dans ce type de dispositif. Des avions de chasse Rafale étaient également en alerte au sol depuis leur base, de façon à intervenir auprès de tout aéronef au comportement douteux en approche de la zone interdite de survol.

Un drone MQ-9 Reaper, piloté depuis la base aérienne de Cognac, a également contribué à la protection de l’espace aérien, permettant l’observation du site principal, le château de Versailles, mais aussi des aérodromes alentours.

Au sol, les moyens de défense sol-air ont couvert la zone avec l’utilisation notamment du système moyenne portée Mamba et du système courte portée Crotale NG.

Dans la basse et très basse altitude, des opérateurs de lutte antidrone ont mis en œuvre les systèmes de détection Milad et Bassalt, couvrant chacun une partie du site. Les minidrones constituent une nouvelle menace lors de ce type d’événement, un renfort particulier avait donc été prévu avec des guets à vues armés de fusils brouilleurs, répartis sur différents endroits stratégiques.

Tous les moyens étaient coordonnés et commandés depuis le Centre national des opérations aériennes (CNOA) sur la base aérienne de Lyon, sous la responsabilité de la Haute Autorité de défense aérienne (HADA). Cet officier supérieur de l’armée de l’Air et de l’Espace, directement relié au cabinet du Premier ministre, responsable de la défense nationale, était quant à lui intégré à la cellule de la préfecture.

Au total, ce sont 350 Aviateurs, venant des différentes bases aériennes de l’armée de l’Air et de l’Espace, qui ont été déployés pour mettre en place ces différents rideaux de protection aérienne et antidrone.

Couramment appelés « bulles de protection », ces dispositifs assurés par les Aviateurs sont mis en place pour protéger une manifestation présentant un caractère sensible particulier (14 Juillet, G7, manifestation sportive internationale, etc.) en renforçant la sécurité de l’espace aérien autour de l’événement. En 2021, l’armée de l’Air et de l’Espace a monté 20 DPSA : 12 en métropole et 8 en Guyane, au profit du Centre spatial.

Comment fonctionne un DPSA ?

Le CDAOA a mis en place une bulle de protection

De nombreux personnels ont concouru à son établissement

De nombreux moyens de détection ont été mis en oeuvre

Ainsi que des systèmes de lutte antidrone