20/07/2022
Voilà une semaine que les premières flammes ont commencé à ravager la Gironde, et pourtant, le bilan ne fait que s’alourdir : la barre des 20 000 hectares incendiés a été franchie, ce mardi 19 juillet, après une nuit particulièrement dévastatrice. En première ligne, une centaine de pompiers de l’air déployés en appui au service départemental d’incendie et de secours (SDIS) et à la sécurité civile. Huit bases aériennes participent actuellement à cet effort collectif, qui a débuté il y a plus de huit jours. La ligne directrice est évidente : contenir le feu en évitant toute reprise éventuelle, afin de mettre un terme à sa propagation de manière définitive.
« Les équipes de pompiers sont réparties à différents endroits stratégiques, tout autour des zones de feu. Nous menons à bien les objectifs fixés par le commandement opérationnel de secours (COS), implanté dans une zone ni trop proche ni trop éloignée des opérations, de manière à ce que l’information remonte facilement et rapidement », explique l’adjudant-chef Benjamin, chef de groupe.
Si les 2 000 pompiers civilo-militaires se placent en première ligne du dispositif sol, ils sont soutenus, dans les airs, par la flotte aérienne de la sécurité civile. Depuis ce début de semaine, entre six et huit Canadair bravent quotidiennement les nuages de fumée au profit de l’opération de sauvetage, suppléés par deux Dash. De même, un Caracal de l’escadron forces spéciales 1/67 « Pyrénées » effectue des vols, de jour comme de nuit, avec à son bord un observateur du SDIS. Equipé de caméras infrarouges, l’aéronef permet de renseigner les pompiers sur la position exacte des différents foyers.
« De jour comme de nuit, tout le monde est engagé, et toute cette mobilisation met du baume au cœur. Qu’ils soient jeunes sortis d’école il y a quelques mois seulement, ou plus expérimentés aux carrière aguerries, nos pompiers de l’air français œuvrent, en continu, pour stopper la progression des feux », explique le colonel Jérôme Fleith, commandant de la base aérienne 120 de Cazaux. Les opérations menées par les pompiers de l’air sont facilitées par le soutien technique apporté par des mécaniciens de l’escadron de soutien, de matériel et d’environnement (ESME), qui veillent à maintenir l’état des véhicules, habituellement utilisés pour maîtriser des feux aéronautiques.