13/06/2022
Organisé par l’European Personnel Recovery Centre (EPRC), l’exercice est accueilli chaque année par l’une des nations membres : la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni, la Belgique ou les Pays-Bas. Cette année, le détachement français déployé est composé de 83 personnes sur les 450 présentes sur l’exercice. La France a un rôle de nation cadre, désignée pour soutenir l’exercice en termes de finances et d’organisation. Son rôle est aussi de présenter différents équipages et groupes commandos qui constituent les players, les joueurs de l’exercice. Ces derniers participent à toutes les missions interalliées dans le but de confirmer certaines de leurs qualifications et de renforcer les échanges internationaux sur les procédures de combat search and rescue (CSAR – recherche et sauvetage au combat) communes aux nations de l’EPRC. Le mot d’ordre de cet exercice est l’interopérabilité.
« Si par exemple, au cours d’une mission, un pilote d’avion de chasse doit s’éjecter et qu’il se pose en terrain hostile, notre rôle, c’est d’aller le chercher et de le ramener en sécurité », explique le lieutenant Dario du commando parachutiste de l’air (CPA) n°30. Dans les hangars espagnols, les deux modules spécialistes « recherche et sauvetage au combat » (RESCO – français pour CSAR) préparent leurs missions à venir.
Au sein de la task force n°1 de l’exercice, ces modules spéciaux sont entourés par un groupe d’homologues espagnols de l’Escuadrón de Zapadores Paracaidistas, par deux Caracal de l’escadron d’hélicoptères 01.067 « Pyrénées », par un Fennec du 03.067 « Parisis », par un Tigre et un NH90 espagnols ainsi que par deux Eurofighter italiens. Le Fennec du 05.067 « Alpilles » et le NH90 de la Marine nationale font quant à eux partie de la task force n°2, tandis que la task force n°3 comprend des appareils et commandos étrangers. Le 9 juin, les missions sur le terrain ont commencé. Les jours précédents étant dédiés à la partie théorique de l’exercice, les différents éléments peuvent désormais voler ensemble et réaliser chaque task. Au programme des prochains jours : des missions aux scénarios variés, dans un environnement tactique de plus en plus dense.
La première mission de l’ « APROC 2022 » s’est déroulée dans l’intérieur des terres espagnoles. L’exercice mettait en avant trois commandos des forces spéciales, avancés en terrain hostile, dont l’un d’eux est blessé, et sans possibilité de rejoindre le point d’extraction initial. Après avoir échangé avec la task force sur la base aérienne avancée, les trois isolated personnels (ISOP – personnels isolés) se sont placés au nouveau point de récupération. Les hélicoptères ont alors progressé à basse altitude, se cachant derrière les lignes rocheuses des montagnes. En quelques secondes seulement, les commandos français et espagnols ont été déposés au sol, ils ont sécurisé la zone et pris en compte les ISOP.
Au cours des sept missions d’ « APROC 2022 », les éléments français vont, aux côtés de leurs alliés espagnols, italiens, allemands et roumains (nation partenaire invitée cette année), s’entraîner à des missions de recherche et sauvetage au combat de haute intensité. |