07/07/2022
Après 27 ans de service, le capitaine Romain raconte avec émotion comment il a intégré l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE), sur les pas de son grand-père Romain Crampon, pilote de T6 mort en service aérien commandé en 1960. Le capitaine Romain a vécu son enfance à Istres, proche de sa grand-mère qui était marraine de la promotion 119 « Romain Crampon » à l’École d’enseignement technique de l’armée de l’Air (EETAA) à Saintes. Cette dernière a notamment participé aux cérémonies et a écrit des lettres aux élèves de la promotion de son défunt mari.
Le lien est donc particulier avec cet établissement, même si le capitaine Romain vit proche de l’École de l’air à Salon-de-Provence. Ce dernier est motivé pour suivre un cursus militaire, dès le plus jeune âge. À 16 ans, il intègre l’EETAA de Saintes et souhaite déjà devenir personnel navigant. Après avoir obtenu son bac, il choisit la spécialité « électricien bord ». Lors de sa première affectation à Orléans en 1998, il travaille sur le C160 Transall, où il côtoie au plus près les équipages. En 2003, le capitaine Romain réussit le concours de mécanicien navigant qui avait été ouvert aux électriciens de bord.
Il a en ce sens servi l’escadron de transport « Touraine » à Orléans, dans lequel il mène de nombreuses missions, notamment lors d’opérations extérieures au Tchad, en Côte d’Ivoire ou encore en Afghanistan. Attiré par les innovations aéronautiques, le capitaine Romain répond ensuite à une prospection en 2011, pour faire partie de la Multinational Entry into Service Team (MEST), préparant l’arrivée de l’A400M au sein de l’AAE. Expérience unique, il devient l’expert soute avec deux autres collègues, et travaille en lien direct avec la Direction générale de l’armement (DGA), les industriels et les autres nations participant au programme.
Puis il sert en 2015 à Eindhoven aux Pays-Bas en milieu international, au profit de missions aériennes d’avions de transport tactiques. Pendant son affectation, il présente le concours des officiers et devient conseiller pour le personnel sous-officier au sein de la Direction des ressources humaines de l’armée de l’Air et de l’Espace (DRHAAE) où il reste quatre ans. Ce sont, selon ses mots, quatre ans d’un poste qu’il qualifie « d’extrêmement challengeant », exigeant une certaine autonomie en lien avec la création et l’innovation dans les procédures.
Aujourd’hui, le capitaine Romain est affecté à Djibouti au sein de l’état-major interarmées des FFDJ. Toujours motivé par la nouveauté, il est l’officier J9-CIMIC (civilian military cooperation) des FFDJ, domaine méconnu pour lui jusqu’alors, mais qu’il a su aborder avec entrain pour valoriser l’intégration de la Force dans l’environnement contraint qu’est Djibouti. Jamais loin de l’aéronautique, passion initialement portée par son grand-père, il exerce également le rôle de J3 Air. Son travail réside alors dans la planification des missions aériennes des escadrons et de l’escadrille placés sur la base aérienne 188, ou de tout autre moyen aéronautique de passage sur la base opérationnelle avancée de Djibouti.