« Top Pilots » : le e-sport au sein de l’armée de l’Air et de l’Espace

04/08/2021

A l'initiative de l'entreprise Safetyn, « Top Pilots » est une compétition de pilotage virtuel. Ouvert au public, l'événement vise à rassembler des passionnés d'aéronautique civils et militaires. 
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Place au pilotage. Safetyn, entreprise française développant des solutions technologiques et pédagogiques pour améliorer la performance en vol, lance officiellement les premiers e-championnats  du monde « Top Pilots ». Organisés conjointement par une dizaine de partenaires fondateurs, dont la Fédération Française d’aéronautique (Thrustmaster ; Secapem ; Chibane ; Micro Simulation et d’autres acteurs de l’aéronautique, de la simulation et du e-sport), cette compétition de pilotage se conclura en novembre 2021. L’événement, organisé en marge de la sortie du film « Top Gun : Maverick », réunira des pilotes et instructeurs chevronnés de l’aéronautique et notamment de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE).

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Pour garantir l'immersion, certains joueurs reconstituent un véritable poste de pilotage.

Véritable outil d’entraînement et de perfectionnement, la simulation de vol est pleinement intégrée à la formation de pilote de l’AAE. Dans une logique de rayonnement, le colonel Bruno, chargé de la transformation numérique, met l’accent sur le développement du e-sport au sein de l’institution.

Le terme e-sport désigne la pratique du jeu vidéo dans un esprit de compétition sportive. Cette discipline intense implique un entretien de la condition physique — notamment pour développer ses réflexes. A l’image de véritables pilotes de chasse, les joueurs peuvent être amenés à réaliser des séances dites de « TOP » (technique d’optimisation du potentiel, Ndlr). 

Le e-pilotage, une discipline très sérieuse

« Le e-pilotage consiste à ramener les participants vers une pratique virtuelle dans des conditions au plus près de la réalité. En effet, le simulateur de vol prend en compte les performances des avions utilisés tout en respectant les règles de l’aéronautique », précise le colonel Bruno, chargé de mission pour la transformation numérique de l’armée de l’Air et de l’Espace. « Il est question de ramener la pression de l’environnement réel sur l’environnement virtuel », ajoute-t-il.

Comme tient à le souligner le colonel Bruno, beaucoup de pilotes de l’AAE s’exercent sur ordinateur après avoir quitté le tarmac. « La simulation permet de s’entraîner dans un environnement presque réel. Nous n’avons pas le facteur de charge en effet, néanmoins, nous pouvons réaliser des vols multi — à plusieurs joueurs — au cours desquels nous avons la possibilité d’effectuer des formations ».  

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Toujours plus loin dans la volonté de réalisme, le colonel Bruno sera intégré à l’équipe de coach. Constituée de pilotes virtuels d’expérience, cette dernière aura pour tâche de débriefer les prestations des participants.

« Un vol simulé est tout aussi stressant qu’un véritable vol. Nous avons continuellement le stress du crash. L’avantage, c’est que l’on peut s’exercer dans des environnements exceptionnels. On peut se poser à Saint-Barthélemy, un des aéroports les plus dangereux au monde », partage le colonel Bruno.  

La compétition se déroulera selon un système de pools. Les pilotes et e-pilotes de cette compétition ouverte à tous s’affronteront sur plusieurs séries d’épreuves allant des avions légers aux jets militaires. Après une phase de sélection, la compétition se scindera en deux catégories d’épreuves : du 15 juillet au 7 novembre 2021, les participants pourront réaliser des missions de précision. Du 17 novembre 2021 au 13 mars 2022, ils pourront s’essayer au combat aérien.  

Plus d’informations sur le site Internet de l’événement.

Le colonel Bruno intègre l’armée de l’Air dans la spécialité des systèmes d’information et de communication (SIC). Au fil de sa carrière, il fut, entre autres, le premier commandant de l’escadre aérienne de commandement et de conduite projetable (EAC2P) puis le premier commandant des SIC interarmées en 2014, au sein de l’opération Chammal.

Breveté de l’École de guerre et après trois années passées à Norfolk dans le cadre de l’OTAN, le colonel Bruno est, aujourd’hui, chargé de la transformation numérique au cœur de l’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace. Passionné de e-sport, il pratique la simulation de vol de manière régulière.

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