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TOXIC TRIP : Portrait des différents participants

15/11/2021

A l’occasion de l’exercice « Toxic Trip 2021 », retour sur le parcours et les rôle de deux militaires français engagés dans l’exercice.

Du 3 au 13 novembre, plus de 650 militaires internationaux spécialistes du NRBC (nucléaire, radiologique, biologique, chimique) se sont rassemblés sur la base aérienne d’Antalya, en Turquie, dans le cadre de l’exercice « Toxic Trip 2021 ». L’occasion d’échanger sur leurs techniques de décontamination respectives et de les appliquer au travers de mises en situation. Italie, Pays-Bas, Allemagne, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Corée du Sud… Au total, seize pays membres de l’OTAN sont représentés au cours de cette édition.

 

Portrait du caporal-chef Morgan

Parmi les Français déployés, le caporal-chef Morgan, chef d’équipe au sein de l’escadron de sécurité incendie et sauvetage de la base aérienne 107 de Villacoublay. Engagé dans l’armée de l’Air et de l’Espace depuis dix ans, il détient la qualification NRBC de niveau 1, socle de formation permettant de travailler sur une chaîne de décontamination.

 

« Le rôle de notre équipe est d’accueillir du personnel militaire potentiellement contaminé par des agents biologiques, chimiques ou radioactifs, pour le faire passer par une chaîne de décontamination. Il va effectuer différentes étapes de déshabillage avant de prendre une douche. L’objectif final est que le personnel pris en charge ressorte propre, prêt à repartir sur le terrain. Les produits utilisés diffèrent en fonction du risque et de la contamination de la personne traitée.

 

L’avantage des exercices conjoints avec les pays étrangers tel que “Toxic Trip” est que nous pouvons montrer et échanger nos techniques de décontamination respectives. En tant que pays membres de l’OTAN, nous avons tous des règles imposées régissant nos procédures, mais nous ne les mettons pas en application de la même manière.

 

L’idée est que, déployés n’ importe où dans le monde, nous soyons en mesure de travailler rapidement avec les partenaires, en ayant une connaissance en amont de leur matériel. On se rend compte que nos équipements diffèrent énormément selon les nations. Les Qatari peuvent, par exemple, décontaminer du personnel non valide avec leur matériel militaire, ce que nous, pompiers de l’air, ne faisons pas : ce sont nos homologues du civil qui s’en chargent. »

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Le caporal-chef Morgan

Portrait du sergent-chef Baptiste, spécialiste du NRBC

Opérateur Sampling identification biological chemical radiological agents (SIBCRA – échantillonnage et identification des agents biologiques, chimiques et radiologiques) sur la base aérienne 120 de Cazaux, le sergent-chef Baptiste est actuellement déployé en Turquie dans le cadre de l’exercice « Toxic Trip ». Passionné par le milieu du NRBC, il nous dévoile le panel de son travail.

« Si une attaque de type nucléaire, radiologique, bactériologique ou chimique (NRBC) surgit, l’équipe SIBCRA est appelée pour intervention. Notre travail commence alors par de la détection, que nous réalisons à l’aide de différents appareils. Une fois le risque identifié, nous passons à la phase de prélèvements, en fonction de ce que nous avons préalablement trouvé. La dernière partie de notre job consiste à conditionner l’échantillon récolté en suivant un ensemble de procédures normées par l’OTAN, que nous envoyons ensuite aux laboratoires pour confirmation des conclusions que nous avons tirées.  

 

Lorsque nous sommes déployés pour une intervention, nous travaillons en étroite collaboration avec deux unités principales. La section de recherche de la gendarmerie de l’air de la base aérienne 107 de Villacoublay d’une part, qui s’assure de la véracité et de l’authenticité des échantillons que l’on collecte. Il est important que tout soit fait dans les règles, car nos prélèvements peuvent servir de preuves légales. D’autre part, en terrain hostile notamment, nous attendons le feu vert des éléments opérationnels de déminage (EOD - explosive ordnance disposal) qui écartent tout risque explosif avant que nous puissions intervenir et débuter notre reconnaissance.


Participer à un exercice “Toxic Trip” nous permet de travailler en interallié et de nous acculturer aux procédures des différents pays, car tous ne travaillent pas de la même manière. Cela nous donne aussi l’occasion de réviser nos procédures en anglais parce que, si l’on veut décontaminer des militaires d’autres nationalités, il faut absolument pouvoir se comprendre. »

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Le sergent-chef Baptiste

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L'exercice "Toxic Trip 2021"

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L'exercice "Toxic Trip 2021"

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L'exercice "Toxic Trip 2021"

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L'exercice "Toxic Trip 2021"

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L'exercice "Toxic Trip 2021"