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Sauvetage hors norme en Nouvelle-Calédonie

07/01/2022

Dans la soirée du mercredi 5 janvier, onze enfants et leurs trois encadrants ont été secourus par les hélicoptères de la  DSCGR et des Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC).

Les jeunes effectuaient un séjour au centre de vacances du parc régional de Dumbéa. En fin de journée, la rivière toute proche a commencé à submerger la zone. Après avoir alerté les secours, les adultes et les enfants se réfugient alors sur un îlot qui à son tour menace d’être englouti.

L’hélicoptère de la Direction de la Sécurité civile et de la gestion des risques (DSCGR) en Nouvelle-Calédonie arrive rapidement sur les lieux et commence l’évacuation. Quatre personnes sont immédiatement évacuées. L’hélicoptère revient pour une seconde rotation et embarque encore trois personnes. La nuit est tombée et le Dragon des secours de Nouvelle-Calédonie ne peut plus opérer.

Afin d’aller secourir les personnes encore présentes, le gouvernement de Nouvelle-Calédonie demande le concours des FANC, seules à pouvoir opérer de nuit.

Il est 21h15, le Puma n°1677 décolle de la base aérienne (BA) 186 de Nouméa-Tontouta avec à son bord deux sauveteurs-plongeurs de l’escadron de transport (ET) 52 « Tontouta ». Les conditions météo sont exécrables, le plafond extrêmement bas rend toute recherche difficile. Seul avantage, les pilotes de l’armée de l’Air et de l’Espace reçoivent des informations précises d’un des secouristes pour arriver sur la zone dans les meilleures conditions possible malgré la fulgurance des éléments qui est à son apogée. Il s’agit d’un des sauveteurs du Dragon. Pompier volontaire en Nouvelle-Calédonie, il est avant tout sauveteur-plongeur au sein de l’ET 52, ce qui facilite grandement la communication et la compréhension pour l’approche de l’appareil qui doit s’engager dans la vallée.

Le Puma, arrivé sur place, hélitreuille les quatre enfants et un encadrant resté avec eux, puis les quatre sauveteurs de la sécurité civile présents jusqu’à l’arrivée des militaires. Le rideau de pluie qui s’abat au moment où s’effectue l’opération de sauvetage et l’absence de visibilité poussent l’équipage dans ses retranchements, 34 minutes interminables où chaque seconde peut être vitale.

Heureusement, l’équipage est aguerri et bien entraîné, « entraînement difficile, guerre facile » avons-nous coutume de dire. Il lui faut rester concentré, deux adolescents sont encore sur place, mais l’appareil n’a plus assez de carburant. Les communications avec la BA 186 et l’état-major ne passent plus compte tenu du relief et de la météo. Le commandant de bord, le commandant Jean-Baptiste, prend alors la décision de déposer les neuf personnes à bord en lieu sûr. Ce sera le stade du quartier d’Auteuil à Nouméa situé à dix minutes de vol.

Sur le trajet les communications reprennent, l’état-major a anticipé la manœuvre en projetant un autre hélicoptère vers le stade. Le second appareil permet un avitaillement rapide du Puma n°1677. L’appareil redécolle et arrive rapidement vers les deux adolescents restés en contact téléphonique avec les pompiers depuis les premières évacuations. La météo est meilleure, ils sont vite hélitreuillés à bord et ramenés vers le reste du groupe.

Il est un peu plus d’une heure du matin, les quatorze personnes sont saines et sauves, les Aviateurs des FANC peuvent enfin relâcher la pression et rentrer sur la base aérienne.

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