« Volfa 2021 » : un exercice taillé sur mesure

Du 27 septembre au 15 octobre, le Commandement des forces aériennes organise et conduit cet entraînement au combat de haute intensité, rendez-vous majeur de la préparation au combat de l’armée de l’Air et de l’Espace. Il est rendu possible par le concours de nombre de spécialités qui œuvrent pour être prêtes aux engagements de demain.

Au-delà du nombre conséquent d’aéronefs déployés pour l’exercice, ce sont notamment les centaines d’Aviateurs français présents qui font sa réussite. Plus d’une cinquantaine de spécialités sont présentes sur les deux bases hôtes, les bases aériennes 118 de Mont-de-Marsan et 120 de Cazaux. Les experts du génie de l’air, des systèmes d’information et de communications (SIC) ou encore du renseignement, mettent toutes leurs compétences au profit des missions de cette édition 2021.

Avant même le lancement de l’exercice, les « rens » étaient à pied d’œuvre pour concocter un scénario évolutif. « C’est l’une des avancées notables de cette édition, explique le capitaine Bertrand, officier renseignement du Centre expert du combat collaboratif (CECC). Notre volonté, c’était de créer un scénario d’entraînement le plus fidèle possible à la réalité. Les résultats des missions d’un jour donné influent sur celles du lendemain, comme sur les théâtres d’opérations. »

Pour s’adapter à ces évolutions, la 2e compagnie opérationnelle du 25e régiment du génie de l’air (COGA) est, elle aussi, toujours prête à intervenir sur différents terrains pour des reconnaissances de plateformes permettant aux avions de transport et hélicoptères de la force de se poser en territoire ennemi. « Nos sapeurs déployés sur le terrain se sont exercés à la levée de doute, permettant notamment le poser d’un Casa. Ils ont également procédé, en parallèle d’opérations de largage, à l’accueil d’aéronef sur une plateforme. Ce sont deux compétences complémentaires qui ont récemment été acquises par le 25e RGA », précise le capitaine Lionel, adjoint officier opération de la 2e COGA.

« La haute intensité, c’est à tous les niveaux, affirme le colonel Gilles, directeur de l’exercice. Les players ne peuvent pas mener leurs missions à bien sans l’implication de toutes les composantes engagées. » De la même manière que les commandos parachutistes de l’air ne peuvent pas relier certaines zones de combat sans l’aide des avions de transport ou des hélicoptères, les équipages de chasse ne peuvent pas partir en vol sans leurs mécaniciens, et, enfin, aucune mission ne pourrait être menée à bien sans le soutien des spécialistes des systèmes d’information et de communications (SIC).

« Notre travail, c’est de l’appui aux opérations. Les SIC, ce ne sont pas que des ordinateurs, ce sont d’abord tous les outils de liaison qui permettent de relier les différentes composantes entre elles, notamment pendant les missions. Nous déployons par exemple la liaison 16 (L16) et employons les satellites militaires français, explique le lieutenant-colonel Manuel, commandant du détachement SIC. Pour assurer tout cela, nous avons mis en place un maillage complexe pour répondre aux attentes de haute intensité de l’exercice, avec plus de 80 techniciens déployés sur tous les sites. »