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Volcanex : la force protection au sommet

17/12/2021

L’édition 2021 de « Volcanex » s’est tenue du 29 novembre au 17 décembre dans les murs du centre de préparation opérationnelle du combattant de l’armée de l’Air (CPOCAA) à Orange.

L’environnement virtuel plus que réaliste de l’exercice a permis aux huit nations participantes de cocher tous leurs objectifs d’entraînement. Pour la première fois, c’est la France qui a organisé l’édition annuelle de « Volcanex », exercice du Groupe aérien européen (GAE). Cet entraînement multinational, dédié au Command and Control (C2) du domaine force protection, est historiquement conduit en Angleterre par le Royal Air Force (RAF) Regiment. « Cela implique d’importants enjeux pour la brigade aérienne des forces spéciales air (BFSA) et pour le CPOCAA. Nous avons adapté nos moyens pour accueillir près de 150 participants des nations du Groupe aérien européen », explique le commandant David de la BFSA du Commandement des forces aériennes (CFA). Rendez-vous incontournable de la force protection des armées de l’air française, allemande, belge, espagnole, britannique, italienne, norvégienne et suédoise, l’exercice a confronté les différentes nations à des scénarios tirés de faits réels passés, ou de « retours d’expérience ». Nouveauté cette année : le Force Protection Handbook du GAE, memento regroupant les procédures standardisées. Cet exercice est destiné à guider la communauté européenne vers un travail commun et sera bientôt intégré aux publications de l’OTAN.

Le synopsis de l’exercice : planifier et conduire une manœuvre de protection d’une base aérienne internationale projetée. « La simulation permet de familiariser les participants au travail en commun, c’est un outil précieux, explique le commandant David. La création d’une Deployed Operationnal Base (DOB) implantée dans le logiciel VBS nous permet d’évaluer les réponses des acteurs à tous les niveaux d’incidents, allant du chien errant à l’attaque NRBC, dans un scénario de type police du ciel – ou air policing – dans une zone de tensions. »

Sur place, c’est le poste de commandement (PC) force protection qui dirige les opérations. Le but de chaque mission : maintenir l’activité aérienne de la base projetée en la protégeant contre des tireurs isolés, des tirs de mortier ou encore des attaques de minidrones. « Le chef d’orchestre de ce poste de Command and Control est un officier qui organise les différents éléments répartis le long des travées », explique le commandant Lilian, du CPOCAA.

De l’autre côté du couloir dans les locaux du CPOCAA, une salle miroir du PC abrite les animateurs activant les avatars ennemis, ainsi que ceux des défenseurs déployés sur place, dans le logiciel. « Le plus, c’est que tout se passe en temps réel, ajoute le commandant. Un membre du commando parachutiste de l’air n°20 (CPA 20) va pouvoir jouer son propre rôle dans le logiciel, en montant dans son véhicule pour réaliser une levée de doute par exemple, exactement comme en réalité. Tous les éléments travaillent entre eux comme en situation réelle, avec radios, chats et retours de caméras de surveillance, entre autres. »

Tout au long de l’exercice, l’intensité des actions menées s’est intensifiée pour les unités engagées, dont le CPA 20, unité référente de la force protection expéditionnaire de l’armée de l’Air et de l’Espace. « Pour les personnels entraînés, apprendre à se connaître représente 50% de l’évolution qui va leur permettre de travailler ensemble, en totale confiance, sur les théâtres d’opérations notamment », note le commandant David.

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