Un mirage 2000 D de la 3e escadre de chasse de la BA de Nancy décolle de la BA 120 de Cazaux

Déploiement à grande échelle pour les Mirage 2000 D de la « 3 »

06/04/2023

Du 20 au 31 mars 2023, la 3e escadre de chasse de la base aérienne 133 de Nancy s’est délocalisée sur la base aérienne 120 de Cazaux le temps d’une campagne de tir à grande échelle.

Fin mars, la campagne girondine avait un double objectif. Pour les équipages des trois escadrons : s’entrainer à délivrer de l’armement air-sol « bon de guerre » (réel). Pour leurs mécaniciens : peaufiner les gammes de l’assemblage d’armement et sensibiliser les jeunes recrues aux procédures et normes particulières associées.

Avec plus de 30 équipages et 23 avions déployés pour la campagne, les Mirage 2000 D nancéiens ont réalisé plus de 300 sorties en seulement deux semaines. L’enjeu principal est là : une campagne de tir, c’est de l’armement « bon de guerre ». Il s’agit d’un entrainement au plus près des conditions d’un théâtre d’opérations. Qui dit « bon de guerre », dit procédures particulières. Chaque année, les campagnes de tir sont l’occasion pour les équipages de se (re)qualifier « tireur ». Une dizaine de jeunes membres d’équipage ont alors été qualifiés pendant cette campagne.

Les Mirage 2000 D de la 3e escadre de chasse de la BA 133 de Nancy sur le tarmac de la BA 120 de Cazaux
Les Mirage 2000 D de la 3e escadre de chasse de la BA 133 de Nancy sur le tarmac de la BA 120 de Cazaux

Plus de 270 personnels ont été déployés pour cette campagne, dont presque les trois-quarts étaient mécaniciens. Du côté des mécaniciens armement, communément appelés « pétafs », les campagnes de tir riment avec une logistique à toute épreuve. « Notre objectif, c’est de mettre à disposition les avions et leur armement au profit des équipages, explique le sergent-chef Paul, mécanicien armement. Nos Mirage 2000 D doivent toujours être prêts. Derrière, nous nous organisons pour réaliser toutes les maintenances et réarmements nécessaires ».

Les mécaniciens œuvrent auprès des Mirage 2000 D dans le cadre de la campagne de tirs délocalisée
Les mécaniciens armement réalisent une maintenance sur un Mirage 2000 D dans le cadre de la campagne de tirs délocalisée

Les « pétafs », déployés au nombre de 36, étaient en grande partie des jeunes recrues en formation. « Les campagnes de tir sont de très bonnes mises en situation pour les nouveaux arrivés, poursuit le sergent-chef Paul. En suivant leur parrain (mentor dans l’unité), ils s’imprègnent de toutes les étapes des maintenances et autres points clés spécifiques à ce type d’entrainement ».

Un début de journée de campagne de tir pour un « pétaf », c’est :

07 : 00 – La visite journalière avion : vérification des sièges éjectables, des systèmes de contre-mesure (leurres).

07 : 30 – La pose de l’armement correspondant aux différentes missions d’entrainement prévues pour les premiers vols.

08 : 00 – L’accueil des équipages et visite avant vol : tour avion, vérification des procédures de sécurité, derniers réglages de l’armement.

10 : 00 – Le retour des machines et visite après vol. Dépannage(s) si nécessaire et réarmement des avions pour les missions suivantes.

10 : 30 – La gestion de la logistique : travail en commun avec le dépôt de munitions de la base aérienne, assemblage des têtes de guidage laser sur les guided bomb unit (GBU, bombes guidées).

« C’est une pression en plus, de travailler avec de l’armement réel, même pour du personnel aguerri, explique le lieutenant-colonel Laurent, commandant en second de la 3e escadre de chasse et chef de détachement. C’est pour cela que ces révisions générales sont importantes. » Il conclut : « une cinquantaine de munitions et obus bons de guerre a été délivrée et de nombreuses « passes caméra » ont été réalisées au profit des plus jeunes membres d’équipage. Ces passes récréent de bout en bout les procédures à appliquer pour un tir, sans armement réel, permettant aux pilotes et navigateurs officiers systèmes d’armes (NOSA) de se familiariser avec leurs nouvelles compétences. Toutes les phases de ces entrainements sont importantes, parce que nous n’avons pas le droit à l’erreur ».

 

Un mécanicien prend contact avec le pilote d'un Mirage 2000 D

Prise de contact entre un mécanicien et le pilote

Un mécanicien entre en communication avec le pilote du Mirage 2000 D sur le tarmac de la BA 120 de Cazaux

Un mécanicien communique avec le pilote du Mirage 2000 D

Les Mirage 2000 D de la 3e escadre de chasse de la BA 133 de Nancy sur le tarmac de la BA 120 de Cazaux

Les Mirage 2000 D sur le tarmac de la BA de Cazaux