Les Aviateurs et la famille de Denzel brandissent le drapeau français devant le gymnase "Denzel" sur la BA 123

Hommage à l’adjudant Thomas Dupuy, tombé au Mali en 2014, sur la BA 123 Orléans

21/10/2022

Jeudi 20 octobre 2022, le complexe sportif situé sur la BA 123 a été officiellement baptisé « Denzel » en hommage à l’adjudant Thomas Dupuy mort au combat dans la nuit du 28 au 29 octobre 2014 au Mali

"Denzel" : c'est ainsi que Thomas Dupuy était surnommé parmi les Aviateurs.

Présidée par le colonel Guillaume Vernet, commandant la BA 123 « Charles Paoli » d’Orléans-Bricy, cette cérémonie de baptême a eu lieu en présence d’une assemblée estimée : sa mère, ses frères d’armes du commando parachutiste de l’air n°10 (CPA 10) et de la communauté des commandos, des Aviateurs et personnels civils de la BA 123, des élus et les sportifs de haut niveau du bataillon de Joinville. Une minute de silence et de recueillement en mémoire de Denzel a été observée. La Marseillaise a été chantée par l’ensemble des personnes présentes.

Chaque institution a ses temples. L’armée de l’Air et de l’Espace a ses bases aériennes. Le sport a ses gymnases, et un gymnase doit avoir une âme. La BA 123 a choisi d’y associer celle de Denzel.

Les Aviateurs et la famille de Denzel devant le gymnase "Denzel" sur la BA 123
Les Aviateurs et la famille de Denzel brandissent devant le gymnase "Denzel" sur la BA 123

Thomas Dupuy était un sportif accompli, champion de France de Muay Thaï en 2002, champion d’Europe en 2003, et enfin champion du monde en 2004 : un parcours exceptionnel pour cet athlète de haut niveau. C’était aussi un aviateur exemplaire, qui avait réussi les dures sélections lui permettant d’intégrer les forces spéciales air en 2009. Il était également un commando hors-pair ayant acquis les qualifications militaires les plus exigeantes de sa spécialité. Il était, enfin, un combattant aguerri : son ring s’est agrandi pour devenir champ de bataille. Ses gants de boxe sont devenus des gants de combat. Des poings aux armes, l’arme au poing, le champion est devenu notre héros.

Être réunis autour de la mémoire de l’adjudant Thomas Dupuy fut le moment d’exprimer à sa famille une reconnaissance extrême : « Nous vous sommes redevables, car nous devons une partie de notre liberté au sacrifice de sa vie. Si la douleur ne se partage malheureusement pas, la reconnaissance, elle, se transmet, et elle est sans limite. »

Lorsque les Aviateurs passeront la porte de ce gymnase, chacun se souviendra de son esprit combattif, qui n’a pas reculé face à l’ennemi, qui a tout donné.