« Iniochos 23 » : conclusion de l’exercice

Clap de fin pour l’édition 2023 d’« Iniochos ». Durant près de deux semaines, les Rafale de la 30e escadre de chasse ont pu prendre part à des scénarios complexes et réalistes dans un environnement interallié. Au rythme de quatre sorties par jour, les chasseurs français cumulent, au total, pas moins de 44h33 de vol, dont 3h57 effectuées de nuit.

« L’édition 2023 d’“Iniochos” nous a permis de progresser dans trois domaines distincts. Premièrement, d’un point de vue technique, nous avons pu voler aux côtés d’aéronefs étrangers, aux capacités différentes des nôtres. Ensuite, nous pouvons évoquer une progression d’un point de vue tactique : nous sommes parvenus à nous coordonner avec les autres équipages, qui ont parfois des méthodes de travail assez éloignées, explique le commandant Pierre, chef du détachement français. Lors des phases d’affrontement, nous avons fait face à une menace Red Air adoptant une approche particulière, à laquelle nous avons dû nous adapter. Enfin, d’un point de vue humain, cet exercice nous a permis de créer un lien essentiel. Ce dernier nous permettra, en temps voulu, de prendre des risques ensemble. L’acquisition du Rafale par les Grecs a contribué au renforcement du partenariat entre nos armées de l’air. » Au-delà même du partenariat, les principaux défis de la manœuvre résidaient dans le fait de voler, tout en prenant en compte le nombre conséquent d’avions dans les airs comme au sol.

Au fil des missions, les équipages français ont pu assurer trois fois le rôle de Mission Commander (chef de mission). Alors même que l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) représentait une partie réduite des aéronefs déployés au sein de l’exercice (82 au total). « Aussi, il nous a été demandé, durant “Iniochos 23”, d’assurer le rôle de Red Air pour une NATO Response Force Evaluation (évaluation de la force de réaction de l’OTAN). Aucune autre nation n’a été sollicitée en ce sens. C’est, à mon avis, une preuve de confiance, à l’égard des Aviateurs français, dans leur professionnalisme », complète le commandant Pierre.

Au-delà des scénarios de guerre simulée, la coopération entre les nations s’est également matérialisée par le biais d’un survol conjoint de la ville d’Athènes, et notamment de l’Acropole. « Ce survol est le symbole de la rencontre des différentes cultures. Mais indépendamment des différences, nous pouvons dire que nous nous rejoignons autour de valeurs communes, dans le but de former une seule et même patrouille », conclut le commandant Pierre.

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