le Reaper en vol dans le ciel bleu

La 33e ESRA et le Reaper en mission de surveillance maritime

24/10/2022

Le 19 octobre, une évaluation opérationnelle s’est déroulée dans l’Atlantique avec cinq équipages de la 33e ESRA afin de mesurer l’intérêt du Reaper pour les opérations de surveillance maritime.

Du côté de l’AAE, cinq équipages de la 33e Escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque (ESRA) de la base aérienne (BA) 709 de Cognac participaient avec un drone MQ-9 Reaper. Du côté de la Marine Nationale, une équipe d’un commando et la frégate multimission (FREMM) Normandie étaient positionnées à la pointe de Penmarc’h, en interopérabilité avec le Reaper et la 33e ESRA qui opèraient la surveillance et le renseignement en mer.

L’objectif de la mission était de mesurer la plus-value opérationnelle apportée par un drone MALE (moyenne altitude longue endurance) à la sauvegarde maritime : lutte contre les trafics et la criminalité en mer, défense des approches maritimes, surveillance des pêches et des pollutions marines, ainsi que des cas non conformes de navigation (rejets illicites, panne de navire, perte de cargaison…). Par ailleurs, l’évaluation portait sur la capacité opérationnelle du Reaper et de la 33e ESRA à optimiser la recherche en mer (navires en difficulté, naufragés, radeaux de survie, conteneurs). Enfin, la mission avait pour objectif de définir un schéma de transmission de l’information et de commandement et de contrôle (C2) entre les Aviateurs et les marins. Ce schéma devait permettre de remplir les objectifs opérationnels de surveillance et de recherche en mer.

S’agissant d’une mission complexe, les cinq équipages de la 33e ESRA ayant participé étaient des équipages expérimentés. La surveillance, le renseignement, la caractérisation des cibles et l’aide à la prise de décision d’engagement sont les fonctions principales du Reaper.

L’évaluation opérationnelle a été conjointement actée par le sous-chef d’état-major d’activité de l’état-major de l’AAE (EMAAE/SCAC), en charge de la préparation opérationnelle, et par l’amiral commandant les opérations de l’état-major de la Marine (EMM/ALOPS).  

Gros plan sur le reaper en descente, dans le ciel bleu. Il a amorcé le processus d'aterrissage.
Le reaper s'apprête à atterrir après l'opération menée dans l'Atlantique.

La 33e Escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque (ESRA)

La 33e ESRA, qui avait été dissoute en 1993 et réactivée en 2019, est dans une phase de montée en puissance et continue à s’agrandir. Ses capacités de surveillance, de reconnaissance et de renseignement sont sollicitées par la mutation des menaces. Elle assure également la formation des pilotes de drones en France. 

L’escadre se décline actuellement en quatre unités : l’escadron de drones 1/33 « Belfort », l'escadron de drones  2/33 « Savoie », l’escadron de transformation opérationnelle drones 3/33 « Moselle », l’escadron de soutien technique aéronautique 15/33 « Cognac ». D’ici 2024, un cinquième escadron renforcera l’ESRA : l’escadron d’avions légers de surveillance et de reconnaissance.

 

Le reaper atterrit près de la tour de contrôle dans un paysage de champs ensoleillés
Le reaper atterrit après la mission menée dans l'Atlantique.