Lancement du satellite Syracuse 4A

Florence Parly, ministre des Armées, s’est félicitée ce 24 octobre du lancement réussi du satellite Syracuse 4A, grâce auquel « la France tient son rang de nation spatiale ». Ce programme, initiant la modernisation des capacités spatiales françaises de défense, intervient dans le cadre de la loi de programmation militaire 2019-2025.

Syracuse IV est un système de télécommunications composé de deux satellites militaires (Syracuse 4A et 4B) et de stations-sol permettant d’assurer les communications sur les théâtres d’opérations et avec la métropole. Il sera complété d’ici 2030 par un 3e satellite répondant aux besoins des plateformes.

Un renouvellement précieux des moyens de télécommunications pour nos forces

La nouvelle constellation Syracuse IV succédera progressivement aux moyens déployés dans le cadre du programme Syracuse III. Durant cette période de modernisation, l’ensemble des capacités spatiales d’observation, de communications et de renseignement électromagnétique seront renouvelées et renforcées pour répondre aux nouvelles menaces.

Plus souple d’emploi et offrant une meilleure résistance aux différentes attaques (brouillage et cyberattaques), ce système de nouvelle génération permettra aux armées de communiquer à de très longues distances, avec un débit global trois fois plus élevé.

Pour la première fois, des aéronefs disposeront d’une capacité de communication militaire souveraine par satellite, à commencer par l’avion ravitailleur de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE), l’A330 Phénix.

Le rôle crucial du Commandement de l’espace et de l’armée de l’Air et de l’Espace

Le programme Syracuse IV est conduit par la Direction générale de l’armement (DGA) en collaboration avec le Centre national d’études spatiales (CNES) et les industriels Airbus Defense and Space et Thales Alenia Space. Le Commandement de l’espace (CDE) y joue également un rôle prépondérant.

Dans le cadre du programme Syracuse, l’officier de programme Satcom (satellites et communications) du CDE codirige pour l’AAE l’équipe intégrée du Syracuse IV. Plus encore, l’officier de programme du CDE s’assure, en liaison avec l’ensemble des armées et de l’état-major des Armées (EMA), que les besoins opérationnels en matière de télécommunications satellitaires et de maîtrise de l’espace sont bien pris en compte dans les travaux de la DGA.

Le CDE assure la protection et la défense des intérêts spatiaux nationaux (militaires et civils, français et alliés) dans et depuis l’espace. Il permet de répondre aux objectifs fixés par le président de la République et par la ministre des Armées en terme de renforcement des capacités militaires actuelles. Regroupant les organismes militaires du domaine, il est chargé de fédérer et coordonner tous les acteurs et tous les moyens consacrés au spatial de défense.