Les développeurs des systèmes d’information opérationnels du Mirage 2000 D RMV

L’Escadron des systèmes d’information opérationnels et de cyberdéfense (ESIOC) est une unité majeure de la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan. Elle regroupe près de 200 Aviateurs et civils évoluant dans les métiers de l’informatique opérationnelle. Parmi eux, le sergent William et le sergent Alexi travaillent sur un projet bien particulier : la rénovation des systèmes d’information opérationnels embarqués du Mirage 2000 D. Affectés au département ingénierie logicielle de l’ESIOC, ils sont en charge de développer des applications permettant d’aider l’équipage de ce chasseur biplace à l'accomplissement de ses tâches dans le cockpit. « Nous travaillons en lien étroit avec un pilote et un navigateur du Centre d'expertise aérienne militaire (CEAM) en charge de tester ces nouveaux logiciels, explique le sergent William. Cela nous permet d’ajuster en temps réel nos lignes de code et d’avoir un retour direct après chaque essai en vol. » Ces deux sous-officiers font partie de la spécialité nouvellement appelée technicien systèmes du numérique et sont amenés à travailler directement sur l’aéronef : « Nous pouvons tester nos logiciels sur des bancs d’essai, des simulateurs ou directement sur l’appareil quand il est au sol », indique le sergent Alexi.

Pour en arriver là, le sergent William et le sergent Alexi ont suivi deux parcours différents. Après son baccalauréat sciences et technologies de l'industrie et du développement (STi2D) obtenu à l’École d'enseignement technique de l'armée de l'Air et de l'Espace (EETAAE) de Saintes, le sergent William s’est spécialisé dans les métiers de l’informatique. « J’ai intégré l’armée de l’Air et de l’Espace pour plusieurs raisons. Mon grand-père était également arpète, il faisait partie de l’une des premières promotions, donc je connaissais un peu le milieu. J’étais intéressé à la fois par l’informatique et par l’aéronautique. Quand j’ai su que je pouvais allier ces deux domaines dans mon métier, j’ai décidé d’intégrer cette spécialité. » Son camarade, le sergent Alexi, a décroché une licence informatique à l’université de Bordeaux puis a décidé d’intégrer l’armée de l’Air et de l’Espace en restant dans son domaine de prédilection : le développement. « J’ai grandi près de la base aérienne de Cazaux, mon grand-père était aussi militaire, sous-officier mécanicien, donc j’étais dans ce milieu-là. J’ai appris par des amis militaires qu’il y avait des développeurs dans l’armée de l’Air et de l’Espace et j’ai directement saisi ma chance ! », précise-t-il. Les deux jeunes hommes sont unanimes : « Travailler ici nous a permis de lier tout ce que l’on aimait : l’informatique, l’aviation et le milieu militaire. »

Avant d’arriver à l’ESIOC, les deux Aviateurs ont bénéficié d’une formation militaire de quatre mois à l'École de formation des sous-officiers de l'armée de l’Air et de l’Espace (EFSOAAE) de Rochefort. « Après nos classes à Rochefort, nous avons suivi la formation de spécialité pendant neuf mois à l'école des transmissions interarmées de Rennes, précise le sergent William. Cette formation aboutit à la délivrance d’un diplôme de niveau bac+2. »