ORION 23 : La base aérienne 133 de Nancy au défi de la haute intensité

Mener les opérations, c’est, tout d’abord, se préparer à les mener.

Spécialisés dans les missions d’attaque au sol, les Mirage 2000 D peuvent réaliser par tous les temps, de jour comme de nuit, des frappes air-sol de précision en s’appuyant notamment sur leur capacité de suivi de terrain à très basse altitude et à très grande vitesse. Dès le 21 février, les Mirage 2000 D ont participé à de multiples missions de haute intensité.

Leur intervention dans le cadre de l’exercice « ORION » s’inscrit dans la campagne aérienne précédant le débarquement de troupes au sol.

Rythme des opérations

La complexité de la tâche à accomplir nécessite une préparation poussée dès la réception de l’ordre. C’est l’occasion pour les Aviateurs désignés pour la mission de consolider leurs savoir-faire dans un exercice à grande échelle. Les équipages sont en immersion totale : ils reçoivent les ordres 24 heures avant le décollage.

Pour remplir la mission, tous les participants sont en condition opérationnelle. Le rythme des opérations est simulé à tout instant, et la mission peut avoir lieu à toute heure du jour ou de la nuit, week-end compris. Tous les spécialistes de la base aérienne concourent à celle-ci. L’ensemble du personnel reste donc pleinement mobilisé aux côtés des pilotes et des navigateurs.

Focus sur la mission de frappe en profondeur

Mercredi 22 février. Quatre Mirage 2000 D de la 3e escadre de chasse doivent neutraliser un camp d’entraînement fictif dans le sud de la France. Il faut pénétrer les défenses adverses et détruire quatorze bâtiments, dans un délai particulièrement contraint pour ne pas se faire repérer par les ennemis. Pour cela, ils seront appuyés par deux Rafale B et quatre Rafale C de la 4e et de la 30e escadre de chasse. Les équipages volant au titre de leur qualification réelle, chacun se concentre totalement sur son rôle.

Le premier ravitaillement effectué, les chasseurs suivent le premier scénario. « ORION » est un exercice de grande ampleur, interarmées, et le personnel navigant observe les bâtiments de la Marine nationale manœuvrer en mer. Ces derniers leur ouvrent la voie en tirant des missiles mer-sol juste avant la pénétration des chasseurs.

La menace provient du ciel et de la terre. Des avions simulent les ennemis et des défenses sol-air sont aussi présentes au sol. Leurs positions ayant été décelées par un vol de reconnaissance, le raid les évite et progresse vers son objectif. Les Mirage 2000 D larguent des bombes GBU-49 et les Rafale, des bombes AASM (armement air-sol modulaire), remplissant leur objectif.

L’E3-F Awacs confie ensuite une seconde mission au chef de mission. Celle-ci est planifiée en vol, et conduite avec succès.

Après plus de quatre heures de vol, les Mirage 2000 D se posent sur la base aérienne de Nancy-Ochey, et débriefent immédiatement. « Cela a été très enrichissant et gratifiant de participer à un exercice d’une telle ampleur », conclut le lieutenant François, pilote sur Mirage 2000 D.

Le rythme des opérations va s’intensifier au fil des jours. Les experts du renseignement continuent de suivre l’évolution de la situation. Les chasseurs resteront quotidiennement à l’affût des ordres et seront prêts à intervenir rapidement pour défendre les intérêts de la France.