Portrait du commandant Claire, chef du Centre Expert cyberprotection

La commandant Claire est le symbole d’une belle ascension au sein de l’armée de l’Air et de l’Espace : entrée à l’école des pupilles de l’air de Grenoble à l’âge de 15 ans, elle y passe ses années lycéennes et 3 années de classes préparatoires avant de réussir le concours de l’École de l’Air en 2008.

 

Après sa formation d’ingénieur/officier à Salon de Provence, elle entame une carrière opérationnelle au sein d’unités mettant en œuvre les systèmes d’information et de communication aéronautiques (SIC Aéro), ponctuée par des opérations extérieures et des détachements opérationnels.

 

En 2017, l’AAE lui offre la possibilité de suivre un mastère spécialisé en cyberdéfense et à l’issue, elle est affectée au CE Cyberprot.

 

Elle explique son engagement : « Au CE Cyberprotection, nous travaillons sur des systèmes uniques et en lien direct avec les utilisateurs finaux. Il fallait donc que je connaisse les systèmes utilisés par les opérationnels et surtout la façon dont ils les utilisaient. Ainsi, je pouvais leur proposer une sécurité adaptée à l’emploi quotidien, à l’aspect réglementaire et aux menaces qui peuvent survenir ».

 

Les technologies utilisées pour le développement d’un système militaire sont très souvent en grande partie issues du civil. Or, certaines fonctionnalités ne sont pas utiles ou ne sont pas souhaitables dans un usage militaire, voire présentent des vulnérabilités. Il faut alors soit les supprimer quand c’est possible, soit les désactiver. Par exemple, l’équipe CE Cyberprotection peut être amenée à supprimer toutes les applications utilisant le micro d’une tablette afin d’annihiler tous les risques liés à l’emploi de la voix lorsque cela n’est pas compatible d’un emploi opérationnel.

 

« Pour devenir expert en cyberprotection, comme le précise la commandant Claire, deux éléments sont indissociables. En tout premier lieu, une solide formation en anglais, aux technologies liées aux réseaux et dans les systèmes d’exploitation des systèmes (serveurs, ordinateurs, tablettes, téléphones). Pour cela, une fois la formation initiale terminée et après quelques années, l’institution paie des formations certifiantes pour apporter des compétences d’expert ou les maintenir. Le second élément est la passion :  Les technologies évoluent en permanence donc il faut être curieux, faire de la veille et tester les nouveautés. Sans cela, on est très vite dépassé ».

 

Actuellement, la commandant Claire est le chef de cette unité unique et profite de ce temps particulier de commandement. « Manager, c’est l’art de trouver l’équilibre entre exigence et bienveillance ». Elle pense déjà à son avenir : « Pour ma prochaine affectation, j’aimerais travailler en interarmées, soit dans les opérations, soit dans la cyberdéfense ».

 

Le CEAM est présent à chaque étape du processus d’acquisition des équipements et conduit les expérimentations pour garantir la mise en service opérationnelle des capacités dont a besoin l’armée de l’Air et de l’Espace. En agrégeant la doctrine, le retour d’expérience, une Weapons School, il est un véritable Air Warfare Center pour « penser la guerre de demain au service des forces ».