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« VOLFA » : une organisation logistique de grande ampleur

11/10/2022

Depuis le 26 septembre, l'exercice « Volfa » opère depuis les BA de Mont-de-Marsan et d’Istres. Un déploiement de grande ampleur, dont la logistique a demandé plus de huit mois de préparation.

 

60 avions et 1 000 Aviateurs : ce sont les moyens déployés sur différents sites de France du 26 septembre au 14 octobre pour « Volfa », l’exercice majeur de l’armée de l’Air et de l’Espace. Pour mettre en place cet exercice taillé sur mesure, huit mois de préparation, en collaboration avec les sept autres nations participantes, ont été nécessaires.

Planification et coordination

« Volfa », composé d’un plateau international, représente un challenge logistique important en raison de la diversité des aéronefs et des besoins. Au cœur de cette préparation majeure, le coordinateur logistique (Corlog), le commissaire et leur équipe sont les chefs d’orchestre de ce déploiement.

Cet exercice de haute intensité requiert la mise en place de nombreuses ressources humaines et matérielles, nécessaires pour la mise en œuvre des aéronefs, leur maintenance, le soutien général, le soutien pétrole, la protection des installations, etc. Ces différentes strates sont traitées une à une : « Nous travaillons de manière jalonnée. Lorsque le noyau, la partie hébergement/mobilité/restauration, est sécurisée, nous passons à la partie structure, puis aux systèmes d’information et de communications, et ainsi de suite », explique le commandant Ulrich, Corlog de l’édition « Volfa 22 ». Chaque besoin, qu’il émane d’une unité française ou étrangère, est pris en compte, analysé et traité.

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Un acheminement aérien

Parmi les domaines de soutien, la prévision activité aérienne occupe une place importante pour la bonne conduite de l’exercice. Elle régit les besoins de chaque nation, notamment au sujet des pièces de rechange. Ces matériels techniques, dont certains sont directement importés par les participants, nécessitent une logistique d’acheminement particulière. Pour les unités françaises, la voie routière a été privilégiée vu la disponibilité des véhicules et la flexibilité permise par ce mode de transport. Hors métropole, l’organisation impacte la logistique de manière différente. Pour les pays de l’Union européenne (UE), les mouvements logistiques sont relativement faciles. A contrario, hors UE, cela se complexifie. Le Canada et les Émirats arabes unis (EAU) sont pour le Corlog les meilleurs exemples : « Nous devons travailler en coordination avec la brigade de la gendarmerie de l’air d’Orléans ayant la compétence PPF (NDLR : poste de police aux frontières) pour les aspects d’immigration et le bureau des douanes afin d’acheminer les matériels principalement par voie aérienne. » Plusieurs centaines de tonnes de fret ont ainsi été déployées grâce à une gestion organisée autour d’un triptyque bien défini : manning, poids /volume, plan de transport.

 

Les ravitailleurs délocalisés

Cette année, le défi logistique prend une dimension d’autant plus importante avec l’intégration de la base aérienne (BA) 125 d’Istres comme deuxième site de stationnement de l’exercice. « Des appareils de transport et de ravitaillement en vol, dont deux émiratis, sont stationnés à Istres. Il faut donc être en capacité de répondre à leurs besoins, en plus de ceux de la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan où est stationnée la majeure partie des matériels et du personnel de l’exercice », souligne le commandant Ulrich. Deux zones à gérer auxquelles s’ajoutent des terrains ponctuels, comme Périgueux, où sont menées certaines opérations du scénario. Des manœuvres logistiques gérées en conduite, avec le soutien d’une quinzaine de militaires mobilisés pour l’occasion. « Cet exercice est la parfaite illustration de l’une des devises de l’armée de l’Air et de l’Espace : il faut toute une armée pour faire voler des avions », conclut-il.

 

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les participants de l'exercice "Volfa" opèrent sur les BA

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La logistique de "Volfa"

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Un défi logistique d'ampleur