Un A330 Phénix ravitaillant deux Rafale à l'aide des perches de ravitaillement, au-dessus d'un théâtre d'opérations.

Le ravitaillement donne des ailes

Au coeur des opérations militaires d'hier, d'aujourd'hui et de demain, le ravitaillement stratégique permet à la France de projeter et de soutenir ses forces dans le monde entier.

80 ans du Bretagne

A l'image, l'insigne du Bretagne

Le groupe « Bretagne» est créé en 1942, au Tchad. Jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, il opère des missions de couverture, de reconnaissance, de liaison, de bombardement, d’appui au sol et d’évacuation sanitaire. En 1945, il reçoit la médaille de la Résistance avec rosette, le droit du port de la fourragère aux couleurs de la Légion d’honneur et de la Croix de guerre 1939-1945. Après-guerre, l’unité embarque pour le Sénégal où elle devient le groupe de transport 1/63 et est notamment engagée dans des missions de parachutage, de liaison et de ravitaillement de poste en Mauritanie, avant d’être dissoute en 1965. Ses traditions sont alors reprises par l’escadron de bombardement 2/91, à Cazaux, auquel est dévolue la dissuasion nucléaire jusqu’à sa dissolution en 1996. Les traditions sont à nouveau reprises, cette fois par l’escadron de ravitaillement en vol 93 sur Boeing C-135, engagé sur neuf opérations extérieures de 1996 à 2018. En 2019, le « Bretagne» évolue en escadron de ravitaillement en vol et de transport stratégiques 1/31. Il opère sur l’A330 MRTT Phénix. Il est engagé dans les opérations Résilience, Apagan, puis Shield en Europe de l’Est. Phénix est le nom de l’aéronef sur lequel le « Bretagne» vole désormais. Ce nom pourrait aussi qualifier l’escadron lui-même, tant il a su renaître de ses cendres.

Une phase de ravitaillement en vol, vue depuis le boomer du C-135, au-dessus du Sahel.