« ATHÉNA » : entraînement interarmées

L’exercice « Athéna » prépare chaque année les forces spéciales françaises au combat de haute intensité. En 2022, c’est la base aérienne 120 de Cazaux qui a accueilli les commandos et a mis les parachutistes à l’honneur.

Entraînement opérationnel

Selon un scénario réaliste, les renseignements ont perçu des ennemis grâce aux moyens ISR (intelligence, surveillance, reconnaissance). Leurs revendications, leurs techniques d’armement et leurs modes opératoires habituels sont connus par les renseignements. Le ciblage informe les commandos de la liste de personnes à capturer ou à neutraliser. Après ce briefing, les commandos parachutistes de l’air (CPA) 10 et 30 sont prêts. Ils sont majoritairement spécialisés en contre-terrorisme et libération d’otages.

Sur le plan opérationnel, ils mettent en œuvre une multiplicité de techniques : aérocordage, aérolargage, dépose hélicoptère suivie d’une infiltration pédestre, infiltration sous voile après parachutage pour finir en pédestre, assaut vertical (dépose brutale sur un objectif).

Interopérabilité + interallié

« Athéna 2022 » a entraîné les forces spéciales terre, air et marine françaises, espagnoles et américaines. Pour recevoir cet exercice interallié, de nombreuses forces de l’AAE ont été mobilisées : l’escadron de transport 3/61 « Poitou » et l’escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées » pour le transport tactique et le renseignement, les Rafale de l’escadron de chasse 2/30 « Normandie-Niémen », un drone Reaper du 1/33 « Belfort », un avion léger de surveillance et de reconnaissance (ALSR) du 1/54 « Dunkerque ». Le commandement des forces spéciales terre a déployé un Cougar, un Caracal, un Tigre et une Gazelle du 4e régiment d’hélicoptères.

Les hélicoptères sont au cœur des opérations. Transport de troupes rapide et efficace, évacuation sanitaire, appui incontournable en cas de feu ennemi : l’aéronef est indispensable sur un théâtre d’opérations ainsi que sur le territoire national.