Renforcement de la posture défensive et dissuasive sur le flanc Est de l'Europe

Les missions sont contrôlées depuis le CPCO et le CAPCO. Le CNOA interdit l’espace aérien français aux aéronefs et compagnies aériennes russes le 27 février au soir.

Mission de défense aérienne et de police du ciel en Pologne

24 février : le monde découvre les prémices d’une guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine. Mécaniciens et pilotes se préparent et préparent la flotte. Le soir même, deux Rafale de la 30e escadre de chasse s’envolent de la base aérienne (BA) 118 de Mont-de-Marsan vers la Pologne pour une mission de police du ciel. Ils sont rejoints en vol par le C-135, parti de la BA 125 d’Istres. Quatre ravitaillement et 33 tonnes de carburant pour ce premier déploiement connecté au centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) à Paris avec pour mot d’ordre « nous sommes les yeux et les oreilles de la France ». Les Rafale utilisent les capteurs de l’avion pour détecter ce que les radars des contrôleurs au sol ne perçoivent pas. Suite à ce premier vol, deux patrouilles de deux Rafale chacune décollent chaque jour pour surveiller la frontière polonaise, accompagnées de ravitailleurs MRTT ou C-135.

Mission eAP (enhanced Air Policing)

13 mars : quatre chasseurs Mirage 2000-5F, du groupe de chasse ½ « Cigognes », décollent de la BA 115 de Luxeuil-les-Bains vers l’Estonie. Ils vont renforcer la défense aérienne des Pays Baltes. Ce dispositif de police du ciel avait été anticipé avant l’accélération du conflit : l’OTAN met en œuvre l’eAP depuis 2014 au titre des mesures d’assistance en direction des pays Baltes. Une centaine d’Aviateurs français sont déployés à Ämari aux côtés de l’aviation belge.

Mission de réassurance de l’OTAN

Les équipages s’envolent quotidiennement de la BA 702 d’Avord à bord des Awacs E-3F vers la Pologne ou la Roumanie. Composés d’une trentaine de personnes, ils opèrent en moyenne treize heures et nécessitent un ravitaillement en vol. Ils assurent une couverture radar pour détecter les chasseurs russes et biélorusses. Ils peuvent fournir un préavis de menace directement à la chaîne de l’OTAN et faciliter le dialogue entre les centres de contrôle au sol et les aéronefs.

Livraison de fret et de munitions et déploiement de militaires en Roumanie

Le 28 février, un CASA CN-235 de la 64e escadre de transport de la BA 105 d’Evreux achemine près de 500 soldats à Constana. Il est suivi par un C-130 J de l’escadron franco-allemand. Le 1e mars, un C-130 J vole de la BA 105 d’Evreux à la BA 702 Avord pour charger quinze tonnes de munition au profit des militaires déployés en Roumanie. Le 2 mars, l’A400M Atlas s’envole de la BA 123 d’Orléans-Bricy fait également le trajet vers Avord puis vers la Roumanie pour charger et livrer des munitions.