Drone MQ-9 Reaper

Avion de support des opérations

Missions

Le cœur de mission du détachement drones : le renseignement actionnable. La mission peut basculer instantanément du renseignement à l’action. Le détachement participe régulièrement aux missions de CAS (Close Air Support - appui aérien rapproché) et aux missions d’Air Interdiction. Le drone Reaper est également efficace pour la mission de Personnel Recovery (PR - récupération de personnel). En cas de récupération d’un équipage, il est capable d’identifier les militaires au sol, de les contacter, d’assurer leur couverture et d’appréhender la situation tactique autour de la zone. Son autonomie sur place lui permet de tenir le rôle d’On Scene Commander (commandant sur zone) pendant une durée pouvant aller jusqu’à plusieurs jours (avec un passage de relais entre plusieurs Reaper).

Capacités

Le MQ-9 Reaper est un drone MALE (moyenne altitude longue endurance) équipé de capteurs embarqués ultra-modernes qui font sa plus-value : une boule optronique dotée de caméras électro-optiques (jour) et infrarouges (jour et nuit) et d’un radar SAR-GMTI. Il est totalement discret sur les plans sonore et visuel. Son envergure de 20 mètres lui permet de bénéficier d’une grande endurance, de l’ordre de 24 heures. Grâce à son rayon d’action et à l’autonomie que son vecteur aérien lui confère, il est en mesure d’agir dans toute la bande sahélo-saharienne. Récemment, il a réalisé une mission à 2 500 kilomètres de la base aérienne projetée de Niamey au Niger en assurant une couverture sur place d’environ cinq heures.

Depuis 2020, le Reaper est passé au standard block 5. Celui-ci lui confère de nouvelles capacités opérationnelles grâce à sa capacité de communication accrue en terme de débit et de sécurité de liaisons. Les capteurs sont également améliorés et un système d’atterrissage automatique est installé. Le Reaper block 5 augmente la capacité de collecte de renseignement de cet aéronef spécialiste de la mission. Le Reaper est désormais capable d’emporter une charge utile plus conséquente et plus variée : bombes GBU-12, bombes GBU-49 à guidage laser et GPS ou encore le missile air-sol Hellfire.

La France est la seule nation à utiliser un équipage à quatre pour mettre en œuvre le drone Reaper, ce qui apporte une vision globale et persistante au service des échelons de décision.

On distingue deux cockpits, celui de la conduite et celui du renseignement.

Dans le cockpit de conduite, nous retrouvons :

- le pilote à distance

Le pilote est responsable de la mission. Issu du personnel navigant de l’armée de l’Air et de l’Espace, le pilote à distance assure la conduite du vecteur. Il gère les communications avec les organismes de contrôle.

- l’opérateur capteur

Il est responsable du guidage laser des munitions aujourd’hui tirées depuis les chasseurs et demain depuis le Reaper et du marquage pointeur IR de nuit. Il peut lui aussi être responsable de la mission. Il assure le pilotage de la « boule ». Il oriente les capteurs du Reaper et navigue entre les différents modes afin d’optimiser la collecte de renseignement.

Dans le cockpit de renseignement, nous retrouvons :

- Le coordinateur tactique

Chef d’orchestre de la mission, le coordinateur tactique assure l’interface avec l’extérieur du cockpit. Il est en relation avec le commandement, les troupes au sol ou les équipages.

- l’opérateur image

Expert de l’imagerie en temps réel, l’opérateur image réalise des captures d’écran destinées à fournir une aide à la décision aux différentes autorités.