Incendies en Gironde

Le 12 juillet 2022, des feux incontrôlables se sont déclarés, brûlant forêts et habitations de Gironde. Les pompiers civils et militaires ont oeuvré conjointement afin de maîtriser ces feux.

Incendies : les soldats du feu au cœur de l’action

Le 12 juillet 2022 restera une journée marquante dans l’histoire de la forêt girondine, date à laquelle les premières flammes ont commencé à dévaster des milliers d’hectares. Face à l’ampleur de leur propagation rapide, un dispositif de réaction immédiate a été déployé dans la région. Près de 2 000 pompiers civils et militaires ont œuvré, conjointement, pour maîtriser les feux incontrôlables brûlant forêts et habitations de Gironde.

Dès le 13 juillet, une centaine de pompiers de l’air ont été déployés en appui au service départemental d’incendie et de secours (SDIS) et à la sécurité civile. Huit bases aériennes ont participé à cet effort collectif, envoyant leurs soldats du feu en première ligne pendant près de dix jours. « Les équipes de pompiers étaient réparties à différents endroits stratégiques, tout autour des zones de feu. Nous avons mené à bien les objectifs fixés par le commandement opérationnel de secours (COS), implanté dans une zone ni trop proche ni trop éloignée des opérations, de manière à ce que l’information remonte facilement et rapidement », nous expliquait l’adjudant-chef Benjamin, chef de groupe.

Les pompiers de l'air en action

Si les pompiers se plaçaient au premier plan de la ligne de feu, ils étaient soutenus, dans les airs, par une flotte aérienne civilo-militaire spécialisée. Jusqu’à huit Canadair et deux Dash ont effectué des rotations continues au-dessus des zones incendiées. Un Caracal de l’escadron forces spéciales 1/67 « Pyrénées » a également décollé, de jour comme de nuit, avec à son bord un observateur du SDIS. Équipé de caméras infrarouges, l’aéronef a permis de renseigner les pompiers sur la position exacte des différents foyers.

Les moyens déployés

Pour empêcher les flammes de se propager et préserver le département des Landes, les sapeurs du 25e régiment du génie de l’air ont construit des pare-feu en abattant des arbres et déboisant à l’aide de bulldozer. Leur travail a permis d’obtenir des bandes de sable allant de 100 à 250 mètres de large, vierges de toutes végétations, empêchant le feu de s’entendre davantage.  

« De jour comme de nuit, tout le monde a été engagé. De voir toute cette mobilisation m’a mis du baume au cœur. Qu’ils soient jeunes sortis d’école il y a quelques mois seulement, ou plus expérimentés aux carrières aguerries, nos pompiers de l’air français ont œuvré, en continu, pour stopper la progression des feux. En ils ont réussi leur mission avec brio », souligne le colonel Jérôme Fleith, commandant de la base aérienne 120 de Cazaux. Les opérations menées par les pompiers de l’air ont été facilitées par le soutien technique apporté par des mécaniciens de l’escadron de soutien, de matériel et d’environnement (ESME), qui veillaient à maintenir l’état des véhicules, habituellement utilisés pour maîtriser des feux aéronautiques.

Des pompiers engagés mettant tout en oeuvre pour arrêter le feu

La première semaine d’incendie a été particulièrement dévastatrice pour la faune, la flore et les habitations de la Teste et de Landiras, les deux communes principales de départ de feu. Grâce à un effort collectif ininterrompu, les pompiers ont finalement réussi, en fin de seconde semaine, à stopper la propagation des flammes. Quelque 21 000 hectares ont malheureusement été ravagés. Les pompiers de l’air ont finalement été désengagés progressivement à compter du samedi 23 juillet, une fois l’extension des incendies endiguée.

Reportage au coeur des pompiers de l'air en action

Les pompiers de l'air déployés

Travail en équipe de nos pompiers de l'air

Les moyens déployés par nos pompiers de l'air