Portrait du nouveau commandant de la 30e escadre à Mont-de-Marsan

Pourriez-vous vous présenter ?

Je suis le lieutenant-colonel Clément, originaire de région parisienne et actuellement âgé de 40 ans. J’ai intégré l’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE) en 2002, il y a déjà 20 ans.

Quel a été votre parcours au sein de l’AAE pour en arriver là ?

Après avoir suivi une formation de pilote de chasse, j’ai rejoint l’escadron de chasse 1/7 « Provence » à Saint-Dizier, première unité équipée du Rafale. Ensuite, j’ai eu l’honneur de commander le « Provence » nouvellement installé aux Émirats-Arabes-Unis.

Par la suite, j’ai été affecté à l’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace au sein duquel j’ai exercé en tant qu’officier programme Rafale, en charge du développement capacitaire de l’avion, de ses différents capteurs, armements et de son matériel de soutien, avant de suivre la scolarité de l’école de guerre. Je rallie aujourd’hui la BA 118 de Mont-de-Marsan, afin de commander la 30e escadre.

Mon parcours est ainsi intimement lié à la montée en puissance du Rafale au sein de l’AAE.

Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de devenir pilote de chasse ?

C’est probablement le film « L’étoffe des héros » ou encore le livre « Tuck l’Immortel » qui m’ont transmis cette passion et ont éveillé le désir d’embrasser ce métier exceptionnel.

Au-delà du goût du vol, c’est la soif d’aventure, de dépassement de soi, de performance, de camaraderie et d’engagement qui m’ont attiré.

Quel est votre rôle en tant que commandant de la 30ème escadre de chasse ?

Actuellement la 30e escadre de chasse regroupe principalement trois escadrons de chasse (ECE 1.30 « Côte d’argent », RC 2.30 « Normandie-Niemen », EC 3.30 « Lorraine »), un escadron de soutien technique aéronautique, un centre de formation Rafale et le bureau gestion flotte Rafale.

Le rôle du commandant d’escadre consiste alors à coordonner l’activité de ces différentes unités. Il est notamment responsable de la cohérence de l’outil de combat mis à sa disposition, de son niveau de préparation et de sa capacité à agir à tout moment.

Cette année, dans le cadre d’ALTAIR, je conduirai également un projet d’évolution de l’escadre. En effet nous accueillerons de nouvelles unités de la BA118 : le GAA, l’EDSA et le CDC. L’objectif est de réunir au sein de l’escadre un ensemble opérationnel cohérent, afin d’optimiser l’entrainement et s’adapter au durcissement des relations internationales.

Est-ce nouveau pour vous ?

Chaque poste revêt un caractère nouveau.

Jusqu’à présent l’activité de l’escadre était centrée sur le Rafale, un appareil qui ne m’est pas inconnu. En revanche l’accueil de nouvelles unités aux spécialités différentes représente un défi inédit et passionnant.

Quelles sont vos perspectives d’évolution au sein de l’AAE ?

L’AAE et les armées en général, offrent un panel large de possibilités. Aussi, évoluer en milieu interarmées ou interalliés dans le secteur de la planification ou de l’anticipation sont des perspectives séduisantes.

Alors que je prends aujourd’hui le commandement de la 30e escadre, il me semble encore prématuré de penser la prochaine étape de vie.

Que pensez-vous de la BA118 ?

La BA118 est à l’image de son parrain le colonel Rozanoff, une base à la pointe, aussi bien dans le domaine opérationnel que dans l’expérimentation.

Avez-vous une passion en dehors de votre travail ?

Au-delà de ma passion pour l’aéronautique, mon intérêt se porte sur les enjeux géostratégiques, notamment ceux des énergies et des matières premières. J’offre d’ailleurs une part de mon temps libre à un groupe de réflexion traitant de ces thématiques.

Un mot pour l’ensemble de vos équipes ?

Avant tout, je tiens à m’incliner devant l’engagement permanent des aviateurs de la 30e escadre. Récemment, ils ont fait preuve d’une grande réactivité et de professionnalisme dans les missions de réassurance effectuées dans l’Est de l’Europe. Cette escadre, actuellement centrée sur le Rafale, est sur tous les fronts et ce à tout instant : expérimentations, formations, préparations et engagements opérationnels menés sur, depuis et hors du territoire français. Demain, nous axerons l’activité de la 30e escadre sur un spectre plus large de missions, englobant tout particulièrement, les missiles de défense sol-air et le contrôle aérien. Nous nous fixerons un objectif commun, celui de construire un outil de combat aérien complet et cohérent pour être à la hauteur des engagements futurs.

Rédaction : cellule communication BA118

Crédits photo : ADC Loïc Marzin