NTM : Nouvelle édition, nouvelle peinture pour les avions français

Depuis 1961, sauf rares exceptions, le « Nato Tiger Meet » (NTM) a lieu chaque année. Cet exercice mêlant de nombreuses nations comprend un gros volet opérationnel avec plusieurs missions menées chaque jour. Au fil des années, les traditions se sont également installées. Chaque participant quitte donc sa base d’affectation avec l’un de ses avions peint pour l’occasion.

À l’escadron de chasse 3/30 « Lorraine », le projet débute en octobre 2021. Le commandant Arnaud, commandant l’escadrille SPA 162 Tigre, l’une des trois escadrilles du « Lorraine », réfléchit à un thème de concert avec le lieutenant-colonel Rémi, directeur de l’exercice pour le détachement français de l’armée de l’Air et de l’Espace en Grèce.

L’idée des guerriers spartiates émerge rapidement. En plus d’être un clin d’œil aux guerriers grecs, ce thème revêt de fortes valeurs : « Cela nous fait penser au sens du sacrifice, au combat et également à l’abnégation. Des valeurs nous représentant en tant que pilote du 3/30 “Lorraine” », indique le commandant Arnaud.

Le projet commence à s’affiner. De nombreuses personnes prennent part à cette aventure haute en couleurs. Un ancien mécanicien structure de l’escadron de soutien technique aéronautique (ESTA) de la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan s’occupe du design de la peinture qui passe ensuite entre les mains du dessinateur Michel Lourenço.

Le sergent Gabriel et le sergent Romain travaillent tout deux à l’ESTA. Ils sont les derniers à finaliser le projet pour lui donner vie. Ensemble, ils vont s’attarder sur les peintures des deux Rafale de l’escadron de chasse 1/30 « Côte d’argent » et du 3/30 « Lorraine » pendant près de deux semaines. Quotidiennement, ils reçoivent l’aide de volontaires afin de terminer dans les temps.

À la fin de l’exercice, le nom de la nation ayant réalisé le plus joli décor sera révélé. « Nous avons passé pas mal de temps à travailler sur ces peintures. Cela nous fait plaisir de voir ces avions voler et les pilotes satisfaits », conclut le sergent Romain.