Intervenir

L’armée de l’Air et de l’Espace a pour mission d’intervenir immédiatement et de projeter des moyens, de porter assistance et de combattre dans la durée.

 

Intervenir immédiatement et projeter des moyens :

L’armée de l’Air et de l’Espace apporte réactivité, allonge stratégique et capacité à entrer en premier : elle confère ainsi une véritable liberté d’action politique, car une crise peut changer de visage en quelques heures.

Lors de la mission Heifara, en juin 2021, les notions d’allonge stratégique et de réactivité ont été mises en pratique. Durant cette mission, l’armée de l’Air et de l’Espace a déployé trois Rafale, deux A330 Phénix et un KC-135 dans une projection de puissance vers la Polynésie française. Le raid aérien depuis la métropole aura duré 39 heures et 8 minutes. Cette mission a démontré la capacité de l’armée de l’Air et de l’Espace à projeter un dispositif à plus de 17 000 km de la France en moins de 48h.

Dès le lendemain de leur arrivée, les équipages ont réalisé des missions et des exercices, prouvant que l’armée de l’Air et de l’Espace est capable d’avoir une activité constante et soutenue peu de temps après un déploiement. Au total, 44 missions ont été réalisées en 250 heures de vol durant Heifara. L’armée de l’Air et de l’Espace a su démontrer sa capacité à protéger ses concitoyens sous court préavis, rapidement, partout dans le monde, et à assoir sa crédibilité.

Heifara = 44 missions réalisées, 250 heures de vol

L'Entry Force c'est entrer en premier dans un espace aérien contesté et non permissif sur un théâtre d'opérations, c'est-à-dire initier des missions pour arrêter l'émergence d'un conflit ou au moins le freiner, en attendant la création d'une coalition internationale pour venir régler ce conflit.

Pour être opérationnelle sur l’Entry Force, l’armée de l’Air et de l’Espace s’entraîne tous les ans lors d’exercices aux scénarios complexes comme « Frisian Flag » ou « Volfa ».

Lors de l’exercice annuel « Frisian Flag », l’armée de l’Air et de l’Espace s’entraîne, à travers un scénario fictif, à l’Entry Force avec d’autres armées de l’air de nations de l’OTAN comme la Luftwaffe, l’US Air Force, la Royal Air Force… Cet exercice permet d’améliorer l’interopérabilité des nations présentes pour se préparer à de futures opérations multinationales de haut niveau en milieu contesté.

L’Entry Force est également au cœur de l’exercice « Volfa ». Cet exercice permet de mettre en œuvre les capacités nécessaires à l’Entry Force : reconnaissance de zone, attaque au sol, protection des forces déployées. Les nations participant à cet exercice s’entraîne à l’ensemble des opérations interarmées de projection de force et de puissance, sur, à proximité ou au-dessus d’un territoire étranger ou occupé, de durée limitée, face à une opposition armée plus ou moins marquée ou dans une zone difficile d’accès, avec ou sans accord préalable des autorités locales.

 

Porter assistance :

Porter assistance est une mission que l’armée de l’Air et de l’Espace réalise en projettant des moyens aériens conséquents pour secourir des personnes en besoin d’assistance.

Lors de l’opération Apagan, du 15 au 27 août 2021, un pont aérien entre Kaboul et les Émirats arabes unis (EAU) est assuré par des avions de transport tactique (A400M, C-130), puis entre les EAU et la France assuré par des avions de transport stratégique (A330, A310). Au total, 42 rotations (ATT et ATS) et 2 834 personnes évacuées.

L’armée de l’Air et de l’Espace porte également secours aux populations locales lors de catastrophes naturelles. Lorsque l’ouragan Irma a frappé les Caraïbes, en 2017, la France a déployé des moyens aériens (avion de transport A400M, hélicoptère Puma…) pour envoyer du fret humanitaire et des secours.

 

Combattre dans la durée :

En permanence en opération, principalement au Sahel depuis 2013, et au Levant depuis 2014.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la Bande sahélo-saharienne (BSS). Elle regroupe environ 4 600 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.

• Opération Barkhane (en 2021) :
  • 4 130 missions aériennes (tous vecteurs AAE)
  • 5 831 tonnes de fret
  • 41 923 militaires transportés

 

Plus d'informations : https://www.defense.gouv.fr/operations/operations/operation-barkhane

 

Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente le volet français de l’opération internationale Inherent Resolve (OIR) rassemblant 79 pays et 5 organisations internationales. En coordination avec le gouvernement iraquien et les alliés de la France présents sur le théâtre, l’opération Chammal apporte un soutien militaire aux forces locales engagées dans la lutte contre Daech sur leur territoire, il s’agit particulièrement de prévenir la résurgence de Daech aujourd’hui contraint à l’insurrection. La coalition internationale adapte en permanence son dispositif au Levant, elle se concentre désormais sur l’accompagnement et le conseil aux forces iraquiennes pour qu’elles puissent assurer à terme, seules, la sécurité du pays afin que le gouvernement iraquien et les organisations internationales puissent agir en faveur de la stabilité du pays. L’opération compte 600 soldats insérés au sein des états-majors d’OIR et présents sur les déploiements aériens permanents, le dispositif est régulièrement complété par des moyens maritimes.

• Opération Chammal (en 2021) :
  • 839 missions aériennes (tous vecteurs AAE)
  • 65 objectifs neutralisés

 

Plus d'informations : https://www.defense.gouv.fr/operations/operations/operation-chammal