NOS AÉRONEFS

caracteristiques

Cinq avions ont jalonné l’histoire de la Patrouille de France. Composante matérielle de l’indissociable triptyque pilote-mécanicien-avion, ils ont très largement contribué au rayonnement de l’armée de l’air dans le monde.

 

Premiers vols

En avril 1971, le programme prévoit une version française d’entraînement, la plus simplifiée possible, afin de former les pilotes de chasse sur un avion biréacteur sûr, démonstratif et performant, ainsi qu’une version allemande d’appui aérien rapproché et de reconnaissance du champ de bataille. Le premier vol du prototype 01 se déroule à Istres le 26 octobre 1973 ; Jean-Marie Saget est aux commandes. L’avion se révèle alors très manoeuvrant et ne présente aucun problème aux vitesses transsoniques.

Le premier Alphajet E de série destiné à l’armée de l’air, qui en a commandé 175 exemplaires, effectue son premier vol à Istres, le 4 novembre 1977 et entre en service opérationnel le 30 janvier 1979. La version d’appui tactique retenue par la Luftwaffe, qui en a également acheté 175, est livrée à partir de 1980. Le total des Alphajet produits est de 512 appareils utilisés par la France, l’Allemagne, la Belgique, l’Égypte, le Maroc, le Togo, le Cameroun, le Qatar, le Nigeria et le Gabon).

Ils ont effectué plus d’un million d’heures de vol. Ce petit biréacteur performant, qui décolle en 700 m et atteint Mach 0,86 à 15 000 m, est parfaitement adapté à la formation des pilotes de combat de nombreuses forces aériennes. Disposant d’excellentes qualités de vol, il est en service sur les bases de Tours et de Cazaux. Les élèves pilotes reçoivent leur brevet à l’école de l’aviation de chasse basée à Tours, puis suivent un stage de transition opérationnelle à Cazaux. C’est là qu’ils s’initient véritablement à leur futur métier de pilote de chasse lors de missions d’entraînement au tir, à la voltige et au combat aérien, avant de rejoindre les escadrons de chasse.

Performance et sureté

Les performances et la sûreté de l’Alphajet ont assuré avec succès, depuis 1981, le remplacement des Fouga Magister de la Patrouille de France. L’avion n’a subi aucune modification fondamentale. Seuls changements notables : la « livrée » bleu-blanc-rouge, le phare de nez, le viseur qui a été retiré et enfin, le conteneur fumigène fixé sous le ventre. Celui-ci remplace le conteneur canon, permettant ainsi de laisser dans le ciel ce fameux panache tricolore.

L’Alphajet est le premier avion réalisé conjointement par les sociétés Dassault et Breguet. Destiné à succéder aux Fouga Magister et aux Lockheed T 33, il naît d’une coopération avec la société allemande Dornier.

Anciens aéronefs

1956 – 1980 – Fouga CM-170 Magister

L’Aérospatiale-Potez-Fouga CM170 Magister est un avion à réaction subsonique conçu en France au début des années 1950, et initialement destiné à l’entraînement des pilotes militaires. Reconnaissable à son empennage arrière en « V » (dit « papillon »), il a été fabriqué à un millier d’exemplaires et utilisé par une vingtaine de pays. De nombreux exemplaires sont toujours en service au début du xxi siècle.

Grâce à ses capacités, le Fouga Magister a été adopté comme avion de voltige de plusieurs patrouilles acrobatiques, dont la Patrouille de France qui l’a utilisé pendant 24 ans (de 1956 au 16/9/1980).

 

1957 – 1964 – Dassault MD-454 Mystère IV

Le Mystère IV est un chasseur de jour français des années 1950 qui connut une longue carrière en France, où il resta en service jusqu’en 1982. De nombreux exemplaires ont été exportés en Inde et Israël.

Le premier Mystère IV A est réceptionné par la 12e escadre de Cambrai le 25 mai 1955. C’est sur cette base qu’est formée une première patrouille acrobatique dotée du nouvel avion. Le 14 juillet 1955, douze de ces appareils défilent au-dessus des Champs-Élysées. À partir de la fin 1955, six escadres de chasse sont équipées du Mystère IV A (2e, 5e, 7e, 8e, 10e et 12e).

Il a également équipé les groupes écoles GE 312 et GE 314 ainsi que le CEAM (Centre d’Expérimentations Aériennes Militaires) et le CTB (Centre Technique de Bombardement). Il a été la monture de la Patrouille de France de 1957 à 1964,