02/08/2022
La cérémonie a été présidée par le général de division aérienne Stéphane Dupont, commandant les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj). Le colonel Fabien Coulibaly a ainsi succédé au colonel Olivier Saunier, prenant le commandement de la BA 188 en présence du colonel Wahib Moussa Kalinleh, commandant la Force aérienne djiboutienne. La cérémonie a aussi été ponctuée de remises de récompenses, collectives et individuelles, au profit des unités et des aviateurs s’étant distingués.
Issu de la promotion 1995 de l’École de l’air, le colonel Fabien Coulibaly sert d’abord sur Mirage 2000D au sein de l’escadron de chasse 3/3 « Ardennes », puis devient le leader de la Patrouille de France en 2008. Il commande ensuite en 2012 l’escadron de chasse 2/5 « Île-de-France », sur Mirage 2000 RDI. Il est également inséré au sein de l’Aviation royale canadienne à Ottawa pendant trois ans, avant de rejoindre le Service d’information et de relations publiques de l’armée de l’Air et de l’Espace (SIRPAAE) en 2019. Après avoir été auditeur au sein du Collège de l’OTAN à Rome, le colonel Fabien Coulibaly est encadrant à l’École de guerre, à Paris, de 2021 à sa prise de commandement de la BA 188.
La République de Djibouti est un partenaire historique et un allié de la France dans la Corne de l’Afrique. Elle bénéficie d’une situation stratégique, au carrefour de l’Afrique de l’Est, du Moyen-Orient, de l’océan Indien et de l’Indopacifique, au cœur de l’arc de crise et sur des axes commerciaux et d’approvisionnement énergétique essentiels pour la France et pour l’Europe. Les Forces françaises stationnées à Djibouti constituent ainsi un pivot stratégique et opérationnel important pour la France dans cette région du monde.
Dans ce contexte, tout en étant un lieu de vie pour 400 familles, la base aérienne 188 est une plateforme de combat de l’armée de l’Air et de l’Espace en Afrique de l’Est. Elle est dotée de moyens aériens très variés : quatre Mirage 2000-5, un Casa CN-235 et trois hélicoptères Puma. Elle peut compter sur plus de 400 personnels, dont un détachement espagnol dans le cadre de l’opération Atalante. Ce sont en réalité 500 Aviatrices et Aviateurs qui œuvrent quotidiennement au sein des FFDj. La base aérienne est en permanence en mesure d’anticiper, de prévenir, d’intervenir et de protéger en cas de crise.
Parfaitement intégrée auprès des autorités aéronautiques civiles et militaires djiboutiennes, elle est en lien étroit avec les forces aériennes en présence, dont l’Espagne, l’Italie, les États-Unis, le Japon et la Chine. La BA 188 participe notamment à la protection de l’espace aérien, aux opérations de recherche et sauvetage, et assure un rôle de coordination de l’ensemble de l’activité aérienne internationale militaire sur le territoire, au profit de l’État djiboutien.
Instrument de puissance de la France au service des opérations, la base aérienne 188 de Djibouti offre au général commandant les FFDj, en permanence et sous faible préavis, un éventail de capacités immédiatement disponibles à 6 000 kilomètres de Paris : surveillance de la situation aérienne, commandement et contrôle d’opérations aériennes, mise en œuvre d’une plateforme aéronautique sécurisée, escale logistique principale, capacité d’intervention chasse, transport et hélicoptère, protection et appui d’un dispositif interarmées. La BA 188 est ainsi un véritable concentré de puissance aérienne française en Afrique de l’Est. Elle assure enfin, 24h/24, 7j/7 et 365 jours par an, la surveillance et la défense de l’espace aérien djiboutien, autant de missions essentielles inscrites dans le traité de coopération et de défense liant la France à Djibouti.