Portraits de nos aviateurs

Découvrez ci-dessous des portraits d'aviateurs de la BA113 qui présentent leur métier

Chef de ligne

Portrait du Sergent-chef (SCH) Nabil

Mécanicien vecteur depuis 7 ans et maintenant chef de ligne, le SCH Nabil est en charge de toute l'équipe mécanique lorsqu'il se trouve à la PO. Son rôle : s'assurer que tout le monde est à son poste afin que l'avion soit prêt à partir dès que l'alarme retentit.

Retour sur son parcours.

En quoi consiste le poste de chef de ligne à la Permanence Opérationnelle (PO) ?

Je suis chargé de réunir l’équipe et de définir les tâches de chacun lors de la semaine. Quand il y a une alerte, tout le monde part à l'avion. Pour ma part, je chapeaute l’équipe et m'assure que tout le monde soit à son poste… 

Et de manière générale, à l’escadron ?

Je chapeaute l’équipe de pistards sur chaque avion, je fais les départs, j’ai la radio. S’il y a une casse je vois avec les spécialités concernées. Je vois avec les avioniques, les armuriers et les vecteurs ce qu’il y a à faire, je les envoie sur les avions à dépanner et ils me font un retour ce qu’il y a à faire. J’ouvre les OE* (ordre d’exécution) informatiquement et après tout se déroule. En fait, je fais la passerelle entre les pistards, ce qu’ils voient et les autres spécialités.

Le SCH en profite pour nous montrer la place de chaque mécanicien autour de l’avion ainsi que sa place en tant que chef de ligne.

*Quand il y a une panne sur un circuit avion, comme le circuit carburant par exemple, je fais un OE pour demander pour un dépannage sur le matériel concerné.

Vous pouvez décrire votre parcours au sein de l’armée ?

Je suis arrivé ici en 2016 après avoir validé ma spécialité à l’école des sous-officiers de Rochefort. Je suis rentré à 18 ans, et à 20 ans j’étais sur la BA113 en tant que pistard. Je suis passé chef de ligne il y a 2 ans, après quatre ans d’expérience en tant que sergent.

Le SCH Nabil est aujourd’hui chef de ligne sur la BA113. Il œuvre au sein de l’Escadron de Soutien Technique et Aéronautique (ESTA) 15.004 « Haute-Marne » pour l’Escadron de Transformation Rafale (ETR) 03.004 « Aquitaine ». Il intervient au sein de la Permanence Opérationnelle (PO) pendant une semaine 3 à 4 fois par an.

Quelles sont les grandes différences entre votre travail à l’ETR et à la PO ?

Être en comité restreint permet de se connaitre un peu plus, de parler de nos spécialités plus dans le détail. À l’escadron nos habitudes ne changent pas, ici on peut parler un peu plus précisément de certains systèmes, par exemple avioniques ou l’armement.

Par exemple s’il y a un MICA (Missile d’Interception Combat Aérien) à déposer – ou n’importe quel autre dépannage – on s’aide tous. D’habitude il y a une équipe, là c’est nous l’équipe. On s’aide sur tous les dépannages qu’il y a à faire.  Ça nous permet d’échanger directement avec la personne concernée.

La PO ça forme à l’opérationnel, le vrai. Quant à l’ETR c’est de l’entrainement pour les jeunes pilotes. Ici c’est du live, on sait qu’il y a une mission derrière. C’est comme si on était en opération extérieur.

Le SCH Nabil est parti une fois en OPEX (opération extérieure) en Jordanie au début de sa promotion en tant que chef de ligne.

En OPEX c’est totalement différent, ce n’est pas la même façon de travailler, il y a plein d’autres moyens qui aident au travail en équipe. Pendant deux mois on est H24 ensemble, ça facilite la communication entre tous.

Comment s’est passée cette semaine à la PO ?

Ça s’est bien passé ! Il n’y a eu qu’un seul vol cette semaine, on n’a pas eu de souci particulier. 

Le plus intéressant c’est d’avoir le débriefing avec les pilotes à leur retour. Quand ils partent on ne sait pas quelle est la nature de la mission. Discuter avec eux quand ils reviennent est très enrichissant culturellement.