Le sergent Enzo rencontre Geneviève de Galard, ancienne convoyeuse de l'air ayant servi pendant la guerre d'Indochine

Rencontre avec Mme de Galard, convoyeuse de l’air pendant la guerre d’Indochine

19/04/2023

Le dimanche 2 avril 2023, le sergent Enzo, détaché à l’EPPA de Lyon, a pu échanger avec Geneviève de Galard dans le cadre d’une rencontre à son domicile en région parisienne.

Le sergent Enzo s’est engagé dans l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) en 2018, avant d’être projeté au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane. Quelques années plus tard, il décide de passer le concours de l’École du personnel paramédical des armées (EPPA) de Lyon, qui forme les infirmiers pour l’ensemble des armées sur une durée de trois ans. Il est alors le seul Aviateur à être admis au sein de la promotion. Début avril, les étudiants infirmiers ont rencontré Geneviève de Galard, surnommée l’Ange de Diên Biên Phu, à son domicile parisien.

Le sergent Enzo échange avec Geneviève de Galard, ancienne convoyeuse de l'air ayant servi pendant la guerre d'Indochine
Le sergent Enzo échange avec Geneviève de Galard, ancienne convoyeuse de l'air ayant servi pendant la guerre d'Indochine

Une figure de référence

Geneviève de Galard Terraube naît à Paris le 13 avril 1925. À 25 ans, elle obtient son diplôme d’État d’infirmière. Après avoir réussi le concours de convoyeuse, elle s’engage dans l’armée de l’Air le 15 janvier 1953. En mai de cette même année, elle est mutée à sa demande en Indochine pour accomplir des évacuations sanitaires dans des avions militaires qui relient le front aux hôpitaux des grandes villes vietnamiennes. Le 19 mars 1954, Geneviève de Galard réalise sa première mission à Diên Biên Phu.

Dix jours plus tard, elle embarque une nouvelle fois dans l’avion de transport Dakota pour une mission d’évacuation sanitaire. Le déroulement de cette intervention est rapidement mis à mal, interrompu par une attaque du Viêt-Minh qui empêche les convoyeuses de l’air et les quelque 15 000 soldats français d’être évacués.

Retenue à la chute de Diên Biên Phu, elle est finalement libérée le 24 mai 1954, et est accueillie, une semaine plus tard, sous les fervents applaudissements de la foule à l’aéroport d’Orly.

Le 24 avril 1954, alors qu’elle est encore retenue à Diên Biên Phu, Mme de Galard est décorée de la Légion d’honneur et de la Croix de guerre des théâtres d’opérations extérieures (TOE) par le général Christian de La Croix de Castries, commandant le camp retranché français. Après avoir rejoint la France, elle reçoit la médaille de la Liberté à la Maison Blanche des mains du président américain Dwight Eisenhower.

 

Une rencontre porteuse de sens

Cette rencontre s’est présentée comme une véritable opportunité pour les élèves infirmiers de l’EPPA, admiratifs de Geneviève de Galard, dont la popularité est éminente au sein du Service de santé des armées. Pour le sergent Enzo, cette rencontre revêt une importance bien particulière. D’une part, il est le seul infirmier de la promotion issu de l’AAE, et d’autre part, il souhaite, un jour, concourir, à l’instar de Mme de Galard il y a sept décennies, au poste de convoyeur de l’air.

Après quelques échanges épistolaires, les neuf élèves infirmiers se sont rendus au domicile de Mme de Galard. Ils ont été accueillis par cette dernière et son mari, le colonel Jean de Heaulme, alors rencontré en Indochine. Au cours de cette entrevue, les étudiants ont pu s’entretenir avec l’ancienne convoyeuse de l’air, aujourd’hui âgée de 98 ans, autour de son ouvrage et de son illustre parcours. Le sergent Enzo a, quant à lui, largement échangé avec elle sur les missions actuelles menées par l’AAE et ses enjeux contemporains.