Portrait du major Ignace, sous-officier de réserve du DA 278

Partez à la rencontre du major Ignace, militaire depuis 46 ans dont 16 en tant que réserviste. Sous-officier de réserve adjoint auprès du commandant du DA 278, il est également particulièrement investi au sein des associations du monde combattant et engagé pour le devoir de mémoire.

Racontez-nous votre parcours militaire.

Je me suis engagé dans l’armée de l’Air à 17 ans, par vocation !

Formé à Nîmes, puis à Rochefort dans la spécialité armement bord, j’ai eu ma première affectation en mars 1977 sur la base aérienne (BA) de Drachenbronn, à la soute à munitions. J’ai ensuite été muté sur la BA 126 de Solenzara où j’ai fait de la neutralisation, enlèvement et destruction des explosifs (Nedex), puis j’ai passé 2 ans à Dakar. De 1992 à 1997, j’ai été affecté à l’escadron d’hélicoptères 5/67 « Alpilles » alors basé à Aix-les-Milles. Sur cette période, j’ai été détaché quatre fois sur la base américaine de Ramstein en Allemagne et deux fois sur la base italienne de l’ONU de Brindisi, dans le cadre de la guerre des Balkans. Après cela, j’ai passé sept années à Paris et à Villacoublay au sein de la Direction technique du commandement de la Force aérienne de projection.

C’est en 2004 que je suis arrivé à Ambérieu-en-Bugey, dans l’équipe technique 3S. Mais après 30 ans de service actif, j’ai « pris la quille » !

Pourquoi la réserve ?

Mon esprit militaire est demeuré intact et c’est donc tout naturellement que je me suis engagé dans la réserve opérationnelle en 2005.

Pour moi, c’est un plaisir de poursuivre mon engagement : je ne pouvais pas quitter l’institution sans faire valoir mes compétences, et j’avais une forte envie de transmettre !

Comme un retour aux sources, j’ai occupé des fonctions à la soute à munitions, mais aussi au Centre d’instruction et d’information des réserves de l’armée de l’Air (CIIRAA) pour encadrer les jeunes réservistes lors des périodes militaires d’initiation et de perfectionnement à la Défense nationale (PMIP-DN) et des formations militaires initiales de réserviste (FMIR). Et depuis 2013, je suis le sous-officier de réserve adjoint auprès du commandant du DA 278.

En quoi êtes-vous un citoyen engagé ?

Pour moi, les armées, la réserve et le monde combattant forment un triptyque.

Je suis le président de groupement Rhône-Alpes de l’Association nationale des sous-officiers de réserve de l’armée de l’Air (ANSORAA) depuis 2019 (après avoir été président départemental pendant deux ans) : j’ai sous ma coupe six départements avec pour objectif de valoriser la réserve !

En parallèle, je suis particulièrement actif au sein du monde combattant du département de l’Ain et de la région. Je suis président délégué de l’Union départementale des anciens combattants qui fédère huit associations de aindinoises, vice-président et administrateur national de l’Union fédérale des anciens combattants, vice-président du département de l’Association nationale des membres de l’ordre national du Mérite, et j’appartiens à la commission de solidarité de l’ONAC-VG (Office national des anciens combattants et victimes de guerre) de l’Ain depuis 2011.

J’œuvre aussi au profit du devoir de mémoire en tant que conseiller municipal et conseiller Défense de ma commune ainsi que comme maître de cérémonie à Ambérieu-en-Bugey. Enfin, pour le DA 278, je suis ce que l’on pourrait appeler « référent des porte-drapeaux » dans le cadre des cérémonies.

Pour exemple, dans le cadre de mon mandat auprès de l’Association nationale des membres de l’ordre national du Mérite, j’ai organisé, vendredi 22 octobre à Péronnas (01), une journée d’hommage aux porte-drapeaux du département, en partenariat avec l’ONAC-VG. Cet événement a rassemblé 500 personnes dont 190 porte-drapeaux !

Pourquoi recommandez-vous d’intégrer la réserve opérationnelle ?

Pour moi, la réserve opérationnelle est une bonne passerelle pour s’engager. Cela donne un vernis militaire aux jeunes qui acquiert un certain savoir-être. Aux jeunes réservistes, je leur dis : « Soyez simples et droits ! »