Historique

Historique Elephant walk Mirage IV Mirage F1

L’histoire de l’aviation montoise commence en 1911 avec l’organisation du premier meeting aérien à l’hippodrome de Mont-de-Marsan.

Quelques années plus tard, la Première Guerre mondiale éclate. L’hippodrome est alors transformé en terrain militaire. De nombreux pilotes viennent s’y entraîner, dont très probablement l’une des figures emblématiques de l’armée de l’air française : le capitaine Georges Guynemer.


Dès la fin de la guerre, en 1918, l’hippodrome fait office de terrain de secours à l’école d’aviation de Pau.


Dix ans plus tard, quelques jeunes landais passionnés d’aviation décident de créer un aéroclub. Henri Farbos, un industriel montois, inaugure officiellement l’aéroclub le 5 janvier 1928 et en devient le président. L’aéroclub mène de nombreuses missions, parmi lesquelles figurent des activités de formation de pilotes, de meetings aériens, mais également des missions de protection de la forêt Landaise, dans le cadre de la surveillance aérienne des départs d’incendies. Les premières années de l’aéroclub sont dignes des temps héroïques de l’aviation avec de célèbres pilotes, à l’image de Châteaubrun, Assolant, Lotti, Lefèvre, ainsi que quelques pionnières de l’aéronautique comme Adrienne Bolland, Hélène Boucher et Andrée Dupeyron.


L’accroissement des activités aéronautiques ne permet bientôt plus le partage du terrain avec les activités hippiques. La municipalité décide alors d’acquérir plusieurs centaines d’hectares et un nouveau terrain d’aviation ouvre ses
hangars dès 1934, au sud de l’hippodrome. En 1939, la Seconde Guerre mondiale éclate à son tour. Le site de Mont-de-Marsan reçoit une annexe de l’école de l’air de Salon-de-Provence alors délocalisée à Bordeaux-Mérignac.


Dès juin 1940, le site est occupé par la Luftwaffe. L’armée allemande entreprend l’installation de hangars et d’une piste en béton. Elle y positionne des Focke- Wulf Fw 200 Condor ainsi que des Junkers 290, destinés à attaquer les convois maritimes alliés et faire de la reconnaissance au-dessus de l’Atlantique.

À la Libération, en 1945, l’État-major de l’armée de l’air décide de réorganiser le Centre d’Expériences Aériennes Miliaires (CEAM), détruit en 1940 à Orléans. Le Centre est déplacé à Mont-de-Marsan sous le commandement du colonel Wladimir « Kostia » Rozanoff.

La base aérienne 118 est alors créée sur les ruines des infrastructures allemandes, avec pour principale mission l’expérimentation des matériels destinés à être utilisés par l’armée de l’air.


D’autres missions se sont évidemment ajoutées au cours des années : dissuasion nucléaire, défense et contrôle aérien, reconnaissance aérienne…


En 1958, la base aérienne 118 accueille son premier radar ainsi qu’un Centre de Détection et de Contrôle (CDC).


La mission de formation liée à cette activité particulière lui est confiée près de trente ans plus tard avec la création du Centre d’Instruction du Contrôle et de la Défense Aérienne (CICDA) en 1986.


En 1964, elle se voit confier la mission de dissuasion nucléaire, avec l’implantation d’unités dédiées à la mise en oeuvre du Mirage IV et du C135F.


Le 1er février 1989, le commandement de la base aérienne 118 est dissocié de celui du CEAM, ce dernier relevant directement du chef d’état-major de l’armée de l’air.


En mai 2011, la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan accueille les 25 Mirage F1 de l’Escadron de Reconnaissance (ER) 2/33 en provenance de Reims, dernier escadron à mettre en service le F1. En même temps, la montée
en puissance du Régiment de Chasse RC 2/30 « Normandie- Niémen » sur rafale se poursuit. Sa mise en service opérationnelle est prononcée le 25 juin 2012.


En septembre 2015, le Centre d’Expériences Aériennes Militaire fait peau neuve et devient le Centre d’Expertise Aérienne Miliaire ou « Air Warfare Center ». En septembre 2016, la base aérienne accueille l’EC 3/30 «Lorraine» avec des rafales monoplace.