Avion de chasse participant à l'exercice "Real Thaw" au Portugal

Portrait du capitaine Olivier, pilote de Rafale

04/07/2022

Déployé sur la base aérienne de Béja au profit de l’exercice « Real Thaw », le capitaine Olivier réalise les dernières heures de vol de sa carrière.

Entré dans l’armée de l’Air et de l’Espace en 1991, il devient, après avoir été breveté pilote de chasse à l’été 1993, moniteur à l’École de l’air. Quatre ans plus tard, il débute sa carrière opérationnelle sur Mirage F1 au sein du régiment de chasse 2/30 « Normandie-Niémen », alors implanté à Colmar. Le capitaine Olivier réalisa plus de 2 800 heures de vol sur l’aéronef, désormais disparu des forces.

Portrait du capitaine Olivier, pilote Rafale
Portrait du capitaine Olivier, pilote Rafale lors de l'exercice "Real Thaw".

Passé par la cellule planification et conduite des opérations aériennes au Joint Force Air Command (JFAC) entre 2011 et 2015, il retrouve ensuite son domaine de prédilection, affecté une seconde fois à son escadron de cœur, désormais implanté sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan. Après une formation théorique d’un mois, et une transformation pratique sur Rafale d’environ trois mois, le capitaine sillonne de nouveau les airs et enchaîne les missions opérationnelles. À la question : « Mirage F1 ou Rafale ? », il répond de manière mitigée. « Le premier aéronef sur lequel on est affecté est forcément l’avion de cœur. C’est le Mirage F1 qui a forgé mes souvenirs et ma personnalité de pilote. En revanche, le Rafale est sans comparaison au niveau performance tactique et mécanique. »

Portrait du capitaine Olivier, pilote Rafale lors de l'exercice "Real Thaw"
Portrait du capitaine Olivier, pilote Rafale lors de l'exercice "Real Thaw".

Djibouti, Kosovo, Afghanistan, Lybie, Iraq et front de l’est depuis quelques mois, il a réalisé, tout au long de ses 32 ans de carrière, une vingtaine d’opérations extérieures. Il totalise plus de 4 000 heures de vols, dont 1 200 sur Rafale. « Dans les airs, on essaie toujours de donner le meilleur de soi pour réaliser une performance tactique maximale. On se fixe des objectifs qui sont toujours ambitieux. Il faut aussi reconnaître que les milliers de kilomètres parcourus en l’air m’ont permis de profiter de la beauté des paysages de tous les pays où j’ai été engagé. »

L’exercice « Real Thaw », qui de déroule jusqu’au 8 juillet, représente le dernier exercice et les ultimes vols de sa carrière. « Il ne m’en reste plus que trois. Je suis partagé entre le bonheur de pouvoir profiter de ces derniers instants et la tristesse de savoir que tout cela sera bientôt terminé. Comme j’ai eu la chance d’avoir une carrière très bien remplie, je n’aurai pas de regrets. J’aurai bien sûr un petit pincement au cœur de quitter cet escadron auquel j’ai consacré tant d’années. »