Le transit maritime vu par un Aviateur du 519e régiment du train

17/03/2022

Au sein du 519e Régiment du Train, le sergent-chef Sylvain est administrateur de transit maritime, dans le cadre de l’exercice BRILLIANT JUMP 2022 (BRJU22) en Norvège.

Dans le contexte de l'exercice, le sergent-chef Sylvain est détaché au sein du Centre de coordination interarmées de transit, transport et de mouvement (CCITTM).

Après un début de parcours en tant que sous-officier mécanicien aéronautique vecteurs sur Mirage 2000D à Nancy, le sergent-chef Sylvain a décidé de s’orienter vers la spécialité ravitaillement. En 2008, il est affecté sur la base aérienne d’Orange : d’abord au sein de l’escadron de soutien et de ravitaillement technique aéronautique où il occupe différents postes, puis en tant que ravitailleur des commandos parachutistes de l’air n°20 (CPA 20). C’est en septembre 2021 qu’il rejoint la base aéronavale de Toulon en tant qu’administrateur de transit maritime au 519e régiment du train (RT).

Au sein de la « plateforme », un organisme à vocation interarmées, il collabore avec des marins, des terriens et des Aviateurs pour assurer la gestion administrative du matériel à acheminer par voie maritime, au profit des forces.

Lors de l’envoi d’un colis, qu’il s’agisse d’un simple carton, d’un équipement, d’un véhicule ou encore d’un conteneur entier, sa mission consiste à traiter les demandes d’acheminement et de transport transmises par le Centre du soutien des opérations et des acheminements (CSOA). Il s’agit d’un suivi administratif complexe puisque chaque colis est étiqueté et tracé, notamment par des documents de douanes. « C’est un travail qui peut sembler assez rébarbatif puisqu’il faut traiter un grand nombre de données, mais je le trouve plaisant, car on voit l’aboutissement de notre action : pour l’embarquement, on donne au commandant de bord un manifeste, un document qui répertorie tous les matériels qu’il transporte », explique-t-il.

Dans le cadre de l’exercice de l’OTAN « BRJU22 » en Norvège, le 519e régiment du train a participé au déchargement du MN Calao, un navire affrété pour acheminer les véhicules et les équipements nécessaires aux forces françaises déployées à cette occasion. « Dans un exercice militaire de ce type, notre travail est exactement identique à ce que l’on fait en France. La plus grosse difficulté, c’est la langue, car on utilise du vocabulaire très spécifique, à la fois technique et réglementaire », précise le sergent-chef Sylvain.

Pour cette manœuvre logistique de grande ampleur qui a duré deux jours sur le port de Fredrikstad, le sergent-chef Sylvain a traité les documents de douanes de près de 200 tonnes de fret, de 300 véhicules militaires et de 47 conteneurs, afin qu’ils puissent poursuivre leur route vers les camps militaires où se déroulent les opérations. « C’était mon premier “lâcher” en autonomie, j’étais très stressé, mais, comme j’étais bien entouré par l’équipe du CCITTM, tout s’est parfaitement déroulé ! », sourit l’Aviateur.

Impliquant 40 militaires du 519e RT, cette opération menée dans un cadre interallié a démontré le haut degré d’interopérabilité entre nos forces armées et nos partenaires de l’OTAN, ainsi que les capacités de projection des armées françaises sur court préavis. Cet exercice a permis de mettre en lumière la capacité de la France à projeter, par la voie maritime en quelques jours depuis la métropole grâce au soutien du 519e RT, une force capable de mener un combat de haute intensité sur un théâtre d’opération au climat particulièrement exigeant.

Portrait du sergent chef Sylvain

Instant d'échange devant le MN Calao