« ACE 2023 » : Premier exercice pour le lieutenant Grégoire, pilote de chasse

Passionné par l’aéronautique depuis son plus jeune âge, le lieutenant Grégoire a su faire de son rêve une réalité. Engagé dans l’armée de l’Air en 2016 et affecté depuis deux ans à l’escadron de chasse 1/3 « Navarre » sur la base aérienne 133 de Nancy, il est maintenant pilote sur Mirage 2000 D. Après son premier « lâcher » sur une opération extérieure (OPEX) en décembre 2022, le jeune pilote participe aujourd’hui à son premier exercice, l’« Arctic Challenge Exercise » (ACE) 2023.

Sur la base aérienne de Rovaniemi, en Finlande, le lieutenant Grégoire évolue en binôme avec un navigateur officier systèmes d'armes (NOSA), le lieutenant Julien. « Lors de ma première OPEX, je volais aussi avec le lieutenant Julien, qui a été qualifié en même temps que moi, explique-t-il. Nous avons fait notre première OPEX ensemble et l’histoire se répète avec cet exercice. » Sa mission sur « ACE 2023 » : s’entraîner sur des scénarios complexes, en coopérant avec des aéronefs de tous horizons pour répondre à diverses menaces. « Le Mirage 2000 D est un chasseur bombardier réputé pour ses qualités d’attaque au sol, rappelle-t-il. Sur l’exercice, notre but est de détruire, d’endommager ou de rendre inutilisable des objectifs définis. » Dans le jargon, le Mirage 2000 D est appelé « striker ». C’est ici que l’exercice prend tout son sens : la réussite des missions confiées aux 2000 D est intrinsèquement liée aux missions complémentaires réalisées par d’autres avions, dont notamment celles des « sweeper » luttant contre les menaces air-air. Sur « ACE 2023 », ce sont les Mirage 2000-5, Rafale M, F-18, Eurofighter ou F-35. Ainsi, au travers des deux vagues par jour, les appareils et nations éprouvent leur interopérabilité.

« L’avantage de s’entraîner au-dessus de la Suède, c’est la taille de l’espace aérien. Il est presque trois fois plus grand que le plus grand espace aérien français d’exercice, explique le lieutenant Grégoire. Tactiquement parlant, c’est très intéressant : nous pouvons être une centaine de chasseurs sur la mission, c’est très réaliste. » Il a aussi eu l’opportunité de rencontrer ses homologues allemands et finlandais en vol, ou au sol. « J’ai pu faire un vol conjoint avec les Eurofighter allemands. Lors des briefs, les pilotes expérimentés m’ont expliqué leur manière de travailler, les particularités de leurs avions… », confie le pilote du 1/3. Des moments de partage lui permettant notamment d’enrichir sa culture et son expérience aéronautique.