Hommage au lieutenant Roland Garros sur la BA 181

L’hommage a eu lieu sur la base aérienne (BA) 181 de La Réunion, qui porte le nom de ce héros de l’aviation, et était présidé par le colonel Frédéric Ducotey, chef d’état-major interarmées des FAZSOI et senior Air (Aviateur des FAZSOI le plus ancien dans le grade le plus élevé).

Des élèves inscrits dans le cursus du brevet d’initiation aéronautique (BIA) au lycée Roland Garros de la ville du Tampon renforçaient les rangs, accompagnés d’un professeur du BIA et du proviseur du lycée, M. Jimmy Legros. Portant le même nom de baptême, la BA 181 et l’établissement scolaire entretiennent naturellement des relations partenariales liées au BIA. Des liens pérennes et renouvelés pour l’année 2023-2024 par la signature d’une convention.

Né le 6 octobre 1888 à Saint-Denis, capitale de l’île de La Réunion, Roland Garros est le créateur de la photographie aérienne et a réussi la première traversée de la Méditerranée entre Fréjus et Bizerte en Tunisie, le 23 septembre 1913, en 7 heures et 53 minutes. En 1914, lorsque la guerre est déclarée, il s’engage dans l’aéronautique militaire. Il est alors envoyé sur un terrain d’aviation près de Nancy. Le 12 octobre, il rejoint l’escadrille du Camp retranché de Paris. Il y restera jusqu’au 30 janvier 2015. Roland Garros devient alors particulièrement célèbre dans le milieu aéronautique pour la mise au point, en liaison avec Raymond Saulnier, d’un dispositif de tir à travers l’hélice des aéronefs. Après trois victoires aériennes, il est fait prisonnier par les Allemands. Dans la nuit du 14 au 15 février 1918, il parvint à s’évader aux côtés d’un autre pilote : Anselme Marchal. Le 6 mars 1918, Roland Garros est promu officier de la Légion d’honneur. Après une quatrième victoire aérienne, le 2 octobre 1918, il décède trois jours plus tard en combat aérien dans les Ardennes. Titulaire de trois citations à l’ordre de l’Armée, le commandant en chef des Armées signait alors pour lui la citation suivante : « Officier pilote d’une énergie et d’un courage admirable. Le 5 octobre 1918, s’est porté à l’attaque de plusieurs groupes d’avions ennemis ; a fini par succomber héroïquement au cours d’une lutte par trop inégale, se donnant tout entier, la veille de la victoire, à sa patrie qu’il avait déjà si bien servie, en apportant à sa défense le concours de ses recherches et les lumières de son esprit. Laisse à la France la gloire la plus pure à transmettre avec son nom à toutes les générations futures. »