Photos de groupe des réservistes sur la BA 705.

Tours : journée des acteurs de la réserve

08/12/2023

Les 29 et 30 novembre se tenait la Journée des acteurs de la réserve (JAR) sur la base aérienne (BA) 705 de Tours – Cinq-Mars-la-Pile.

Les réserves sont un enjeu de taille pour le gouvernement. En témoigne l’objectif affiché par la loi de programmation militaire (LPM) du doublement de ce vivier de forces à l’horizon 2030. Pour se donner les moyens de ces ambitions, le Bureau réserve et Garde nationale (BRGN) a réuni l’ensemble des parties prenantes des réserves pour leur dévoiler son plan d’action intitulé « Cap réserves 2030 », validé en comité stratégique par le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’espace.

Ce sont près de 100 officiers de réserve adjoints (ORA), commandants des centres d’information et d’instruction des réserves de l’armée de l’Air et de l’Espace (CIIRAAE) et chefs des bureaux ressources humaines (BRH) qui sont venus prendre connaissance du nouveau modèle de gestion des réserves.

Une révolution des réserves Air

En ouverture du séminaire, le général de brigade aérienne Frédérick Devanlay, délégué aux réserves de l’AAE (DRAAE) et sous-directeur recrutement, réserves, jeunesse (SDRRJ) de la Direction des ressources humaines de l’AAE (DRHAAE), a tenu à souligner le tournant que les réserves s’apprêtaient à entreprendre. « Avec ce plan d’action Cap réserves 2030, ce n’est pas une évolution des réserves Air mais une véritable révolution qui va se mettre en place. »

Discours du général de brigade aérienne Frédérick Devanlay.

Une révolution qui va s’opérer en premier lieu au niveau de la gestion des réservistes. Le lieutenant-colonel Cédric Oger, chef du BRGN et également DRAAE adjoint, a présenté à l’auditoire les nouvelles modalités instaurées par le plan organisationnel Base aérienne 2024 (BA24) : « L’intronisation des BRH en tant qu’acteur principal de la gestion locale des réservistes symbolise le fort rapprochement de l’active et de la réserve », a-t-il soutenu.

En effet, BA24 vient redistribuer les cartes. Par le passé, la chaîne RH réserve était composée des ORA, des commandants de CIIRAAE, du personnel des GSBdD (groupements de soutien de la base de défense) et des BRH. Désormais, les BRH deviennent les acteurs uniques de la gestion des réservistes au même titre que l’active. Les CIIRAAE seront dissouts et verront leurs missions et leurs postes ventilés au sein des BRH : formation, communication, avancement… Favorisant ainsi la synergie entre le personnel d’active et le personnel réserviste.

Dans le même temps, l’ORA sera en charge d’un nouveau périmètre davantage lié au pilotage de la transformation locale, à l’emploi et à la bonne intégration du réserviste au sein de l’institution. Le Commandant (R) Frédéric, ORA de la BA 181 de Saint-Denis - La Réunion, le seul représentant des BA ultramarines présent, porte un regard positif sur ce changement de dispositif. « Pour nous permettre d’avoir une bonne fonctionnalité, il fallait être structuré par l’active. Cela demandera forcément de l’adaptation au début, mais ce redimensionnement était nécessaire pour augmenter significativement les effectifs de réserve. »

Portrait du commandant Frédéric.

Un parcours du réserviste remanié

Comme le soutenait le colonel Thierry, adjoint SDRRJ, « il y a la volonté de donner une nouvelle dynamique au parcours des réservistes. Il s’agit de le fluidifier et de le simplifier. Cela passera par la mesure des indicateurs de performance. Combien de temps mettons-nous à capter une personne ? À lui faire signer un engagement à servir dans la réserve (ESR) ? Des sondages seront également mis en place pour recueillir le point de vue des réservistes sur leur parcours ». Au niveau de la captation et des perspectives de candidatures, un travail sera entrepris pour « élargir le catalogue d’offres et proposer des métiers air qui parlent aux jeunes », a expliqué le général de brigade aérienne Frédérick Devanlay.

Autre chantier présenté pendant ce séminaire, l’animation de la réserve opérationnelle de deuxième niveau (RO2). Ces anciens militaires sont soumis à un devoir de disponibilité de cinq ans après leur départ de l’active. Pour que ce vivier « reste aviateur », un entretien au départ de l’institution sera organisé et les exercices de rappel, condition du devoir de disponibilité, seront généralisés sur toutes les bases aériennes de France d’ici 2025.

La mue des réserves de l’AAE est donc en ordre de bataille. Le nouveau plan « Cap réserves 2030 » est connu de tous, place désormais à sa mise en application. Un prochain séminaire des conseillers réserve base (CRB) sera organisé par le BRGN en février 2024 pour faire le point sur l’avancée des opérations.