22/12/2023
Le lundi 4 décembre, la base aérienne 107 de Villacoublay est venu en aide à un aéronef civil contraint d’effectuer un atterrissage d’urgence.
Il est 17h12 le lundi 4 décembre lorsque l’Escadron des Services de la Circulation Aérienne (ESCA) de Villacoublay reçoit un message de détresse « Mayday, Mayday, Mayday ». Ce dernier, provenant d’un Piper PA-30 Twin Comanche, annonce une panne moteur. Alors que son atterrissage initial devait être effectué à Toussus-le-Noble, l’adjudant-chef Caroline, contrôleur à l’ESCA, lui propose immédiatement l’assistance et le guidage radar.
« Les conditions météorologiques sont défavorables. Ma priorité est de ramener le pilote sur le terrain le plus rapidement possible, mais il ne parvient à prendre ni le premier cap, ni le second cap que je lui donne, je l’informe alors qu’il descend » raconte l’adjudant-chef Caroline deux jours après l’événement. L’ESCA perd ensuite le contact radio et radar, le tout n’aura duré qu’1 minute 30.
En parallèle, le contrôleur air-sol à la vigie actionne le klaxon crash qui déclenche automatiquement les moyens secours de la base aérienne 107 constitués des pompiers de l’Air et de la 12ème antenne médicale du 2ème centre médical des Armées. Le chef de quart applique les procédures relatives au « crash en zone voisin d’aérodrome » et contacte les différents acteurs tels que l’Aeronautical Rescue Coordination Center (ARCC) Lyon qui assure la mission permanente de recherche et de sauvetage en cas de crash civil ou militaire, le directeur des vols, l’officier de sécurité aérienne base, l’aéroport d’Orly et l’aérodrome de Toussus-le-Noble.
« Sous escorte de la brigade de gendarmerie de l’Air, des soignants de l’antenne médicale, deux Véhicules Mousse Aérodrome (VMA) et un Véhicule de Secours Aéronautique (VSA) partent à 17h21 en direction de l’est, alors que le lieu exact de l’accident n’est pas encore connu » témoigne l’adjudant Arnaud, chef des secours aéronautiques affecté à l’escadron de sécurité incendie et de sauvetage. Une vingtaine de minutes plus tard, le directeur des vols demande le retour de l’Ensemble des Secours Aéronautiques (ESA), lorsqu’il s’avère que l’atterrissage en urgence a eu lieu à Villejuif, en dehors de la Zone Voisine d’Aérodrome (ZVA) de la base aérienne 107.
« En l’espace de 10 jours, l’ESCA de Villacoublay a porté assistance à deux aéronefs civils en détresse dans des configurations très différentes. Face à des évènements extrêmement rares, le contrôle aérien a su faire face et être réactif. Cette situation montre l’investissement d’un personnel d’une grande compétence qui repose sur deux piliers professionnels : la formation et l’engagement. Ce travail quotidien nous permet d’envisager sereinement les défis majeurs à venir comme les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 » conclut le commandant d’unité.
