La SARAA 278, une unité de réservistes pour l’entraînement de la police du ciel

29/07/2021

La section aérienne de réserve (SARAA) 278 est l’une des treize sections aériennes de réserve de l’armée de l’Air et de l’Espace.

Uniquement composées de réservistes opérationnels, elles ont pour mission l’entraînement des acteurs de la police du ciel, dans le cadre de la posture permanente de sûreté aérienne (PPS-A).

Activée de manière régulière sur le détachement air (DA) 278 d’Ambérieu-en-Bugey, la SARAA 278 participe à l’entraînement aux mesures actives de sûreté aérienne (MASA) des escadrons de chasse et d’hélicoptères en charge d’assurer la PPS-A.

Dans ce cadre, elle réalise des vols de préparation opérationnelle de type « T-Scramble », c’est-à-dire déclenchés en configuration d’alerte, au profit des plots de permanence opérationnelle (PO). 

  

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Aux commandes de leur avion de tourisme plastron, les pilotes de la SARAA mettent par exemple en scène une pénétration de zone interdite. En réponse, la police du ciel doit l’intercepter et, selon un scénario pouvant aller de coopératif à agressif, le remettre sur une bonne trajectoire ou l’arraisonner sur un terrain d’aviation contrôlé.

Ces missions permettent également au Centre national des opérations aériennes (CNOA), implanté sur la base aérienne 942 de Lyon-Mont Verdun, de s’exercer sur une menace de type avion lent et de tester la bonne coordination entre la chaîne de détection et de contrôle militaire et les organismes civils. De manière plus ponctuelle, la SARAA participe aussi à des exercices interalliés. 

Le commandant Édouard, expert en soutien technique aéronautique opérationnel au profit de la SARAA 278, explique : « En tant qu’expert, je fais le lien entre la SARAA, le DA 278 et la Brigade aérienne de l’aviation de chasse du Commandement des forces aériennes, aux fins d’organisation et d’exécution optimale des missions de la SARAA lors de ses activations. »

Pour réaliser ses missions, la SARAA 278 dispose de huit personnels navigants, tous anciens militaires dont trois sont d’anciens pilotes de chasse, et de quatre mécaniciens, tous anciens militaires spécialistes du domaine.

Parmi eux, on retrouve même le lieutenant-colonel Jean-Emmanuel Paillou, leader de la Patrouille de France en 2005 ! 

Le lieutenant-colonel Christelle, nouvellement recrutée, est quant à elle la première femme pilote au sein de la SARAA 278.

  

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Elle confie, amusée : « J’étais la première femme à intégrer l’École de l’air en tant que pilote, la première femme sur Transall, la première femme à commander une promotion de l’École de l’air, la première femme à la tête d’un escadron de transport, et aujourd’hui la première femme au sein de la SARAA. C’est super ! Même si ça ne change pas grand-chose en fait. »

*Mission prioritaire et permanente de l’armée de l’Air et de l’Espace confiée au Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), la PPS-A permet de détecter, identifier, intercepter ou d’assister tout aéronef survolant le territoire français : placés en alerte 24h/24, 365 jours par an, des avions de chasse et hélicoptères sont en mesure d’intervenir dans un délai de seulement quelques minutes, garantissant ainsi la sûreté de l’espace aérien français.

  

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Zoom sur la mission Polair, à l’initiative de la brigade de la gendarmerie de l’air

En février 2021, l’activation de la SARAA 278 a aussi permis d’entraîner la brigade de gendarmerie de l’air du DA 278 à la mise en œuvre d’une mesure Polair (police de l’air), lors d’un retour de mission d’un avion de la SARAA.

Lorsqu’un aéronef a été arraisonné suite au survol d’une zone interdite, la permanence opérationnelle le fait atterrir. La gendarmerie contrôle les documents de l’avion et de l'équipage et relève les infractions constatées.

Si l’atterrissage se fait sur un aérodrome militaire, la brigade de gendarmerie de l’air (BGA) procède à l'enquête judiciaire.

   

© Armée de l'Air et de l'Espace