Rencontre avec le CNE Stéphanie, officier communication

Capitaine Stéphanie, officier communication des Équipes de présentation de l’AAE

25/01/2023

Le capitaine Stéphanie est responsable de la cellule communication des Équipes de présentation de l’armée de l’Air et de l’Espace (EQPAAE) sur la base aérienne 701 de Salon-de-Provence.

Capitaine, pouvez-vous présenter votre parcours dans l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) ?

En 2012, je me suis engagée en tant que volontaire aspirant (VASP). J'étais affectée sur la base aérienne 105 d’Évreux en tant qu’assistante communication pour aiguiller le commandant de la base sur la partie « rayonnement ». C'était très formateur : je sortais tout juste de mes études et, du haut de mes 24 ans, on m’a confié de grandes responsabilités.

En janvier 2013, l'opération Serval est lancée : je me souviens de ce moment comme si c'était hier. Ce déploiement m'a fait connaître le Service d'informations et de relations publiques de l'armée de l'Air et de l'Espace (SIRPAAE). Le déclenchement d'une telle opération impliquait des acteurs de la presse nationale et le SIRPAAE nous guidait pour les accueillir et leur montrer le processus d'une mission de cette ampleur.

Peu de temps après, je partais sur ma première opération extérieure (OPEX) et d’ailleurs, j’étais la première VASP à ouvrir un théâtre d'opérations, en l’occurrence celui de Niamey. Je trouve incroyable ce que l'institution nous permet de faire : sortir de notre zone de confort, se responsabiliser… Nous apprenons des autres, de leur métier et c'est vraiment intéressant à vivre.

Plus tard, je suis mutée au SIRPAAE en tant qu'officier presse. C'est pour moi une étape de plus dans mon chemin de communicante, car je couvre toute l'actualité de l’AAE. Nous partons en reportage au pied levé, nous faisons de la communication réactive, nous suivons et organisons de grands événements comme le 14 Juillet, c’est très varié.

En 2016, je deviens aide de camp du chef d'état-major de l'armée de l'Air et de l'Espace (CEMAAE). J'apprends à me faire discrète et à gagner sa confiance. Je veille à ce que ses déplacements se passent au mieux, au respect de son emploi du temps… Le rythme est soutenu, mais je passe des moments uniques. Je me nourris de ces expériences, je partage l'intimité de sa famille et son quotidien. Lorsque ce dernier est muté aux États-Unis, il me propose de le suivre. Un challenge enrichissant et une nouvelle aventure commence : une vie d'expatriée en famille. Après ces quelques années passées outre-Atlantique, je me suis demandé quel serait le prochain poste qui me stimulerait autant que tous ceux que j'avais déjà occupés. La tournée américaine de la Patrouille de France (PAF) tournait en boucle dans ma tête… J'ai décidé de tenter ma chance.

 

Quelle est la spécificité de votre poste actuel ?

Ce poste est une vraie gymnastique ! Il faut savoir s'adapter à une équipe de pilotes qui se construit en permanence, comprendre les codes de la Grande Dame et les préserver, répondre aux exigences des reportages, aux sollicitations des fans, alimenter les réseaux sociaux… C'est un challenge quotidien, car il faut faire vivre une PAF qui a 70 ans et toujours être prête à répondre à des sollicitations de différents niveaux (de la presse régionale à l'Élysée).

CNE Stéphanie et son équipe

 

Y a-t-il des différences entre la saison hivernale et la saison estivale ?

La saison hivernale voudrait qu'on se concentre sur du travail de fond tout en préparant la saison des déplacements : nous mettons à jour notre préparation opérationnelle du combattant (POIC) indispensable à tous les militaires, nous proposons des articles, nous pensons à une stratégie de communication pour l'année à venir, nous anticipons les actions de rayonnement qui auront lieu durant l'été. Pendant la saison estivale, qui est très rythmée et qui exige un gros travail de préparation, nous rédigeons des éléments de langage pour les Aviateurs qui iront à la rencontre des Français, nous identifions la presse et les autorités locales que nous allons rencontrer, nous organisons des moments de rencontre entre la PAF et des associations, des jeunes du brevet d’initiation aéronautique (BIA)… Ce qui est certain, c'est que nous avançons tous ensemble, été comme hiver, pour la même mission. Les déplacements passent mais ne se ressemblent pas : à chaque fois nous les débriefions et essayons de faire encore mieux la fois suivante. C'est très stimulant. Nous sommes d'ailleurs souvent nostalgiques des moments passés l'été et ne les apprécions qu'en hiver…