Cérémonie de remise des poignards pour la promotion 2022

Quelques jours avant leur présentation au drapeau, les élèves-officiers de la promotion 2022 de l’École de l’air et de l’espace (EAE) ont partagé, ce mercredi 19 octobre, l’emblématique cérémonie de remise des poignards aux aspirants de première année. Empreinte de sens et de solennité, cette cérémonie marque la fin de presque deux mois de formation militaire initiale (FMI) et le début d’une carrière exaltante.

Dans la nuit de mardi à mercredi, les élèves-officiers de la promotion 2022 ont veillé poignards et drapeau français, en salle des marbres et en salle traditions, sur la base aérienne (BA) 701 de Salon-de-Provence, lieux empreints du souvenir de nos anciens tombés pour la France. Après ces quelques heures silencieuses, propices à l’introspection, les élèves se sont retrouvés pour la cérémonie des poignards, intimiste et chargée de sens.

Présidée par le général d’armée aérienne Stéphane Mille, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace (CEMAAE), cette cérémonie s’est déroulée dans la salle des marbres. Le général de brigade aérienne Pierre Réal, commandant la BA 701 et directeur général de l’École de l’air et de l’espace, le général de brigade Youtchenko, officier général adjoint représentant la zone de défense Sud, le général (2S) d’armée aérienne Antoine Creux, président de l’Association des anciens élèves de l’École de l’air (AEA), le colonel Anne-Laure Michel, commandant la BA 125 d’Istres et de nombreuses hautes autorités étaient présentes lors de cette cérémonie de transmission. Étaient également présents des représentants des promotions passées de l’École de l’air : la promotion 1982 « Général D’Harcourt », la promotion 2002 « Commandant Longy », ainsi que des promotions de l’École militaire de l’air 1982 « Lieutenant Lefèvre » et 2002 « Capitaine Lacordère ».

L’aîné s’est adressé aux « poussins » (nom donné aux aspirants de première année) en ouverture de cérémonie : « En recevant ce poignard des mains d’une haute autorité, de votre “père” ou de votre “mère”, vous devenez officiers. Ainsi, vous décidez de placer au cœur de votre vie le sens de l’honneur et du devoir. Devoir envers votre pays d’abord : l’officier doit servir avec ardeur sans compter ses efforts, pour défendre les intérêts de la France et défendre nos concitoyens, à la fois sur l’étendue du territoire national, et au-delà de nos frontières physiques, dans l’espace exo-atmosphérique ainsi que dans le domaine immatériel du cyberespace. Devoir envers votre armée de l’Air et de l’Espace ensuite : en héritant de ses traditions et de son passé prestigieux, vous en devenez les gardiens. Votre volonté et votre enthousiasme doivent refléter le dynamisme de notre armée dont vous serez les représentants. Demeurez fidèles à l’esprit qui l’anime et soyez fiers d’y appartenir. Devoir envers vous-même enfin : ayez le courage de vous former avec exigence en visant en permanence l’excellence et de rester fidèles à vos convictions. Puisez au plus profond de vous afin d’adopter la droiture, l’humilité et les forces physiques et morales qui vous confèreront l’adhésion de vos hommes. Aimez donner sans rien espérer en retour. »

Les poussins ont reçu, agenouillés, le poignard d’officier. Très solennelle, cette remise de poignards symbolise le commandement et l’engagement à servir la patrie avec abnégation. Pour clôturer la cérémonie, les élèves se sont avancés devant les autorités et ont entamé le chant Race d’aiglons.

Après avoir traversé la haie d’honneur et avant un dernier moment de partage convivial intergénérationnel, le CEMAAE a tenu à s’exprimer devant l’ensemble des invités en s’adressant aux poussins : « Ayez conscience que l’armée de l’Air et de l’Espace vous offre une chance exceptionnelle. En rejoignant ses rangs, vous vous inscrivez dans une continuité historique, dans la lignée des pionniers de l’aviation. Ses héros réunissaient bravoure ardente et intelligence froide. Leur regard d’aigle sondait les nuages, droit devant à travers les hélices tournoyantes. En recevant votre poignard, vous vous êtes saisis de leur héritage. Vous le ressentirez encore davantage dans trois jours en portant la fourragère de l’escadrille française de chasse n°1 ! »