Crossfit : le rêve américain pour l’adjudant-chef Grégory

Tout a commencé en 2003. Tout juste sorti de l’école des sous-officiers, l’adjudant-chef Gregory intègre le commando parachutiste de l’air n°10 (CPA 10) dans un groupe action spécialisé en chute opérationnelle. Au fil de ses missions, il fait la rencontre d’un Navy Seal (force spéciale de l’US Navy) qui l’initie à la pratique du Crossfit. « Étant militaire, j’étais déjà sportif mais j’ai trouvé que son entraînement était plus complet et diversifié, je me suis alors lancé en 2011 », explique-t-il. Résistance mentale, force et endurance musculaire, le Crossfit est une technique d’entraînement utilisée par les pompiers, policiers et militaires américains depuis des années. Discipline devenue très populaire aujourd’hui, elle repose sur un enchaînement de mouvements variés de haute intensité. « Je retrouve les mêmes valeurs que dans l’armée quand je fais mes WOD (Workout of the Day – entraînements) comme le partage, la cohésion ou le dépassement de soi », explique le crossfiter. Aujourd’hui affecté à l’escadre force commando air (EFCA - base aérienne 123 d’Orléans), et après un passage au Centre de préparation opérationnelle du combattant de l'armée de l'Air (CPOCAA - base aérienne 110 d’Orange), l’adjudant-chef Gregory s’entraîne 6 jours sur 7. Un entraînement qui a porté ses fruits : après avoir terminé à la première place de la compétition Battle of the crown (France) et sur la troisième marche du podium de Throwdown (France), il a décollé pour Miami à l’occasion de la compétition internationale Wodapalooza.

Festival international, Wodapalooza rassemble tous les grands noms de la discipline. « J’ai pu m’entraîner avec des crossfiters "professionnels" que je suivais sur les réseaux sociaux et que j’admire, raconte-t-il avec passion. Certains m’ont même remercié de servir mon pays quand ils ont su que j’étais militaire ! » L’adjudant-chef Gregory n’est pas parti seul. Il était accompagné de son ancien équipier du CPA 10 également crossfiter, le sergent-chef Jean-Baptiste aujourd’hui affecté aux mesures actives de sûreté aérienne (MASA) d’Orange. « J’ai représenté les valeurs de l’institution au-delà des frontières et je suis très reconnaissant d’avoir pu vivre cela », conclut-il.