

14/03/2023
Un contexte bien défini
Pour cet exercice NRBC, un scénario est donné. Un drone survole Mont-de-Marsan. La présence de ce dernier déclenche une alerte qui active la mise en place d’un poste de commandement de crise, dit « PC Crise ». Quelques minutes plus tard, le drone déverse des agents chimiques sur un Rafale au parking. Des mécaniciens à proximité sont malheureusement touchés.

Une mission est alors définie : abattre le drone. Les blessés doivent être secourus, le pilote et le copilote doivent, quant à eux, être extraits de l’avion de chasse tout en veillant, d’une part, à ne contaminer aucune personne extérieure de la zone impactée et, d’autre part, à garder le reste de la base en sécurité.

Une coordination interservices et interalliée performante
La mise en œuvre de cet exercice vise à entraîner les unités spécialisées telles que l’escadron de sécurité incendie et de sauvetage (ESIS), l’escadron de protection (EP) ou encore la brigade de gendarmerie de l’air (BGA) au domaine NRBC.
Il permet en outre aux différents acteurs de la 30e escadre de chasse (pilotes, mécaniciens, et opérateurs de défense sol-air) de s’exercer à travailler dans un contexte dégradé et de poursuivre leurs missions dans un cadre à risques NRBC, équipés de tenues spécialisées S3P (survêtement de protection NBC à port permanent) et d’un masque ARF (appareil respiratoire filtrant). Cet exercice a pour finalité d’habiliter ces acteurs à la poursuite de missions opérationnelles quelles que soient les conditions.

L’ESIS, le GrIN (groupe d’intervention neutralisation – enlèvement – destruction des explosifs) et l’antenne médicale de la base aérienne 120 de Cazaux ont également participé à l’exercice afin de permettre un croisement des compétences.
Dans le cadre des accords franco-belges, la composante air de l’armée belge (2e wing tactique de Florennes) était, elle aussi, intégrée au dispositif de l’ESIS dans le but de partager son expérience dans les procédures de délimitation de zone contaminée et d’extraction de pilotes.
Cette coopération, qu’elle soit interservices ou interalliée, permet aux militaires d’améliorer leur interopérabilité.
Initié dès 2021, “ORION 2023” est un exercice majeur des armées françaises, dont la 2e phase débute le 21 février dans le sud de la France. Répondant à de nombreux objectifs de préparation opérationnelle, “ORION 2023” permet un entraînement en interarmées et en multinational, encore jamais réalisé à ce jour, selon un scénario allant jusqu’à la haute intensité. Réaliste et exigeant, l’exercice prend en compte les différents milieux et champs de conflictualité (cyber, espace, influence, lutte informationnelle). |