Les personnels du CPA 30 s'apprêtent à embarquer dans un hélicoptère Caracal

ORION 23 : « la polyvalence, c’est l’ADN du CPA 30 »

27/04/2023

Lancée le 19 avril, la quatrième phase d’« Orion 2023 » bat son plein. Afin d’appuyer les forces terrestres de la coalition, la brigade des forces spéciales air (BFSA) a engagé le CPA 30.

Dans le cadre de cet exercice majeur des armées françaises, l’objectif pour l’armée de l’Air et de l’Espace est de maintenir la supériorité aérienne dans une zone contestée afin de permettre aux troupes au sol de se déployer tout en infligeant de premières pertes aux forces ennemies.

Une particularité s’applique aux opérateurs formant ces modules : tous ont des qualifications complémentaires qui permettent d’assurer un large panel de missions. Les « médics », les transmetteurs ou encore les tireurs d’élites et les contrôleurs aériens avancés (JTAC, joint terminal attack controller) mettent chacun leurs compétences au profit de la réussite de missions de personnel recovery, d’appui aérien rapproché ou d’appui feu embarqué. Lorsqu’il est question de s’infiltrer, tous les modes d’actions sont envisagés : pédestre, voie aérienne à l’aide d’hélicoptères de manœuvre (aérocordage) ou d’avions de transport tactique (aérolargage ou posés d’assaut).

Le commando parachutiste de l’air n°30 (CPA 30), unité des forces spéciales air, est un véritable couteau suisse. Pendant la quatrième phase d’ « Orion 2023 », ses opérateurs réalisent des marquages opérations spéciales (MOS) au profit d’aéronefs de l’escadron de transport « Poitou », mènent des missions de recherche et sauvetage au combat (CSAR, Combat search and rescue) et sont l’un des principaux éléments intégrateurs de la 3e dimension avec de l’appui aérien rapproché (CAS, close air support). Ce dernier consiste notamment à guider, depuis le front des combats, les bombes des chasseurs, Rafale ou Mirage 2000 D, sur des objectifs ennemis à haute valeur ajoutée.

« Cette polyvalence, c’est l’ADN de l’unité, explique le lieutenant Marek du « 30 ». Il poursuit : Elle se traduit par le projet MoSAIC (module spécialisé d’appui et d’intégration des capteurs). L’idée, c’est d’être un second échelon pour appuyer au front des unités comme le CPA 10 ou encore le 1er régiment parachutiste d’infanterie de marine (RPIMa). Cette semaine par exemple, nous avons embarqué dans un Caracal du 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales (RHFS) pour suivre la progression de groupes au sol grâce à des capteurs. Notre objectif, c’est de les appuyer par le renseignement et l’appui feu. »

Le CPA 30 met en œuvre des capacités techniques et tactiques pointues. Parmi celles-ci : les drones, le renseignement d’origine image, humaine ou électromagnétique, les tirs de mortier, des équipiers cynophiles, des spécialistes des risques nucléaires, radiologiques, biologiques ou chimiques (NRBC) ou encore des engins explosifs improvisés (EEI).

Les commandos du CPA 30, déployés dans le Nord-Est pour l’exercice, travaillent ces différentes capacités en tant que blue (force amie), mais aussi du côté des red (force ennemie). « Cela nous a permis, par exemple, de jouer une force d’opposition au profit des forces spéciales terrestres en leur permettant de se confronter à un ennemi aussi bien équipé et entrainé qu’elles », ajoute le lieutenant.

Les commandos déployés dans le Sud-Ouest de l’opération doivent, quant à eux, se concentrer sur des missions de récupération de personnel isolé (RPI) et d’évacuation sanitaire (MEDEVAC) – puisque déployés aux côtés de l’escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées ». Si un équipage chasse venait à s’éjecter en terrain ennemi par exemple, les commandos devraient tout mettre en œuvre pour aller le récupérer au plus vite. Ils travaillent pour cela en coordination avec les équipages Caracal du « Pyrénées » qui vont les infiltrer et les appuyer sur zone. En fonction de la tactique adoptée, des tireurs embarqués peuvent également prendre place à bord de Fennec pour accompagner la progression des commandos au sol avec un appui feu au plus près des modules.

 

Initié dès 2021, ORION 2023 est un exercice majeur des armées françaises dont la 4e phase a débuté le 19 avril. Répondant à de nombreux objectifs de préparation opérationnelle selon un scénario allant jusqu’à la haute intensité, ORION 2023 permet un entraînement en interarmées et en multinational encore jamais réalisé à ce jour. Réaliste et exigeant, l’exercice prend en compte les différents milieux et champs de conflictualité (cyber, espace, influence, lutte informationnelle).

 

Le CPA 30 embarque à bord d'un Caracal du 4e RHFS

Le CPA 30 embarque à bord d'un Caracal

Un commando parachutiste de l'air n°30 lors du briefing pour leur déploiement dans le cadre de l'exercice "Orion 23"

Briefing pour l'exercice "Orion 23"

Le CPA 30 dans le cadre de l'exercice "Orion 23"

Le CPA 30 lors de l'exercice "Orion 23"

Les militaires du CPA 30 déployés dans le cadre d'"Orion 23"

Les militaires du CPA 30 déployés lors de l'exercice