PEGASE 23 : La logistique au cœur du dispositif

Afin de tenir les échéances des activités aéronautiques et répondre aux besoins opérationnels, l’armée de l’Air et de l’Espace a déployé 55 tonnes de fret par les airs, via quatre A400M Atlas et cinq A330 MRTT Phénix. Au total, 300 m3 de chargement rassemblent tout l’environnement de l’Aviateur et de ses machines : systèmes informatiques, soutien de l’homme (médical, effets de vol, etc.) et lots mécaniques.

Sur les différentes phases de la mission Pegase 23, les agents de transit aérien sont au cœur du dispositif logistique. Toujours affairés, ce sont eux qui orchestrent l’arrivée des avions, des passagers, qui chargent et déchargent les soutes, qui conditionnent et reconditionnent les lots et palettes où s’empile le strict nécessaire pour ce déploiement XXL. Regroupés au sein du Détachement de transit interarmées aérien (DéTIA), ils ont la responsabilité du fret, de faire en sorte qu’il arrive au bon endroit, au bon moment et en bonnes conditions. C’est le cas du sergent Gaël, sous-officier de transit aérien affecté à l’escadrille de transit et d'accueil aérien secondaire (ETAAS) sur la base aérienne 702 d’Avord et déployé à Guam pour la mission Pegase 23. Ancien fusilier-commando, le sergent Gaël a choisi de changer de spécialité trois années plus tôt. « Sur une mission comme Pegase 23, nous recevons le fret déjà conditionné par les logisticiens des escadrons de soutien logistique et transport (ESLT). Notre mission ensuite, c’est de l’organiser sur les palettes aéronautiques selon le type de matériel, le type d’avion. Nous assurons aussi les formalités de douanes, le suivi du matériel et la gestion du flux de passagers », explique-t-il. Lors des premières escales à Singapour et en Malaisie, une infime partie du fret avait été déchargée. Aujourd’hui à Guam, la totalité est entreposée dans le hangar prévu à cet effet, pour assurer le soutien et la maintenance durant les trois prochaines semaines d’entraînement.

Le concept opérationnel MORANE de déploiement logistique léger au plus près des zones de combat est au cœur de la mission Pegase 23. Seul le nécessaire en matériel a été emporté pour être opérationnel rapidement, en réduisant les délais d’intervention. Dans cette logique d’optimisation des moyens, les Aviateurs français travaillent de pair avec leurs homologues aviateurs étrangers. L’occasion pour les experts de la logistique de s’imprégner de nouveaux modes d’action propres au pays visité, ou bien de constater qu’à l’autre bout du monde, nous partageons des savoir-faire communs. « Sur cette base américaine, nous travaillons avec les agents de transit aérien américains, dit le sergent Gaël. Par exemple, c’est eux qui conduisent leurs loaders et nous sommes l'interface entre eux et les aéronefs Français. »

Ce déploiement aérien de grande ampleur et sa logistique optimisée et mobile sont l’illustration de la capacité de projection de l’armée de l’air et de l’Espace.