Portrait du commandant Édouard devant un ALSR

Rencontre avec le commandant Édouard, chef de l’escadron de reconnaissance 4/33

30/10/2023

Commandant de l’escadron de reconnaissance 4/33 sur la base aérienne 709 de Cognac-Châteaubernard, le commandant Édouard revient sur son parcours et sa spécialité.

Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis le commandant Édouard, officier renseignement issu de la promotion 2008 « Général Andrieux » de l’École de l’air et de l’espace.
Aujourd’hui âgé de 36 ans, je commande l'escadron de reconnaissance (ER) 4/33, qui met en œuvre l'avion léger de surveillance et de reconnaissance (ALSR).

Au cours de ma carrière, j’ai eu l’opportunité de servir au sein de différents escadrons, sur plusieurs bases aériennes.

Sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan d’abord, comme officier renseignement à l’ER 02.033 « Savoie » sur Mirage F1 CR en 2012. Ensuite comme officier renseignement, puis, chef de cellule au régiment de chasse 02.030 « Normandie-Niémen » sur Rafale en 2014.

Sur la base aérienne 105 d’Évreux, j’ai été adjoint au commandant d’escadrille à l’escadron électronique aéroporté 01.054 « Dunkerque » sur C160 Gabriel en 2018, puis adjoint au chef des opérations à l’escadron électronique aéroporté 01.054 « Dunkerque » sur C160G, C160R et ALSR en 2020. Enfin, en 2022 j’ai été commandant en second de l’escadron électronique aéroporté 01.054 « Dunkerque » sur ALSR.

En 2023, je deviens commandant de l’escadron de reconnaissance 4/33 sur ALSR, sur la base aérienne 709 de Cognac-Châteaubernard.

Durant ces années, j’ai également été déployé sur différentes opérations extérieures et missions de guerre.

Pour quelles raisons vous êtes-vous engagé au sein de l'armée de l'Air et de l'Espace et pourquoi avez-vous choisi la spécialité renseignement ?
J'avais une réelle attirance pour le monde militaire et je souhaitais travailler dans le milieu aéronautique. La spécialité renseignement était, à mon sens, celle qui me permettrait de comprendre et de décrypter les tenants et les aboutissants du monde qui nous entoure et d’y être un acteur majeur.


Il y a autant de carrières d’officier renseignement que d’hommes. Chacun est en capacité de construire son propre parcours en cohérence avec le statut d’officier et la spécialité qui compte plusieurs niveaux de spécificités. Par exemple, les missions de l’ALSR sont parfois effectuées sur très court préavis et le travail est exécuté en flux continu.

Cet été, les ALSR d’Évreux ont rejoint Cognac au sein de la 33e escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque (ESRA), quel impact a eu ce déménagement sur vous ?
D’un point de vue personnel, ce déménagement est une continuité dans ma carrière et fait partie de la vie des militaires. Professionnellement, j’ai eu à relever le challenge d’accompagner le déménagement de l’escadron ainsi que celui de plus d’une centaine de familles.
Je commande une unité jeune et dynamique en pleine montée en puissance, qui a su s’adapter à son nouvel environnement de travail.

Avez-vous une anecdote en mission à partager ?
J’en ai deux. J’ai eu la chance de vivre dans ma carrière deux passages de témoin : le Rafale qui a remplacé le Mirage F1CR à Mont-de-Marsan et l’ALSR qui a remplacé le C160 Gabriel à Évreux. D’autre part, lors d’une opération extérieure, j’ai pu voir le Gabriel (C160G) et l’ALSR se croiser sur le tarmac pour la seule et unique fois.